
Le bruit se rapproche.
On dirait un long sifflement ou un glissement d’étoffe sur le sable. Il n’a jamais été peureux mais malgré lui, il sent l’angoisse lui étreindre l’estomac. Il décide d’en avoir le cœur net et sort du biplan. Il s’éloigne de quelques pas de son avion mais ne voit rien. Le désert est sombre et silencieux, une brise légère caresse le sable, on dirait le souffle d’un gigantesque animal. Il n’est pas facilement impressionnable mais se sent minuscule dans cet océan d’obscurité. Comme prévu, il est seul. Nul glissement et nulle lueur devant lui. Seule présence, celle des étoiles qui sont légions autour de sa tête.
Il sourit de sa propre peur.
Évidemment, il n’y a rien, ni personne ! Comment pourrait-il en être autrement à mille miles de toute terre habitée ? Il n’y a que lui et les étoiles.
Il pousse un soupir d’admiration et s’exclame : « Autant de beauté ça vous console d’être coincé ici ! »
Derrière lui, une petite voix lui répond : « Elles ne sont pas toutes identiques, parmi elles il y en existe une qui est plus la belle de toutes, enfin pour ceux qui aiment les roses…»
A suivre