
La vie c’est tout simple
Comme une goutte de pluie
Sur une tulipe
La vie c’est tout simple
Comme une goutte de pluie
Sur une tulipe
Début de printemps
Quelques crocus suffiront
A réjouir les cœurs
Ce soir
Un peu d’air frais
Une étincelle d’espoir
Une goutte de lumière
Un peu de rose
Un zeste de bleu
Un dernier reflet
Comme une prière
Solstice
Jour le plus court
Nuit la plus longue
Demain la lumière nous revient
En catimini, secondes et minutes
Chaque jour un peu plus de clarté
Chaque nuit un peu moins d’obscurité
Avec elle l’espoir d’un printemps retrouvé
Et d’un peu de douceur pour ceux qui vivent dehors
Concentrés sur leur survie, loin des nos préoccupations
Pourtant sur cette terre chacun de nous devrait
Avoir de quoi manger, dormir et rêver
Sur cette terre unique et accueillante
Et sous ce ciel immense intimidant
Voguant aux confins de l’univers
Dans l’espace et le temps
Jusqu’à la fin
Des âges
Le ciel s’embrase
Or et noir emmêlés
Sur les branches échevelées
Quelques minutes passent
Et la nuit vient tout effacer.
Qui a dit que la nuit était noire ?
Un peu de douceur
Et de tendresse
Juste un peu de calme
Loin du vacarme
Comme une caresse
Au bord du cœur
Un zeste d’orange qui luit
Au bord de la nuit
Hello décembre
.
Temps d’avent
Temps d’avant
Avant plaisirs
Avant partages
.
Temps de penser
Au plaisir de donner
Temps d’apprécier
La simple joie d’aimer
.
Retrouver les lumières
Endormies depuis un an
Au fond des tiroirs
Aux trésors d’antan
.
Sortir lumignons et couronne de gui
Faire le compte des bougies
Sortir le rouleau d’étoiles façonné
La cannelle et la recette des sablés
.
Décembre, mois des espoirs
Ou le plaisir des autres compte plus
Que le sien, ou brille dans le noir
Notre âme d’enfant jamais disparue.
.
La guerre en Ukraine m’a plongée dans le silence. Aucune publication ne m’a semblée possible ici depuis le début des massacres.
Mais la vie continue, avec son lot de barbarie en tout genre, malgré toutes les actions néfastes des hommes qui l’occupent, la terre continue de tourner.
Le printemps a effacé l’hiver et bientôt les blés repousseront dans la terre noire d’Ukraine malgré les bombes du criminel Poutine, malgré les violences et les exactions commises par son armée de sauvages décérébrés.
La vie continue ailleurs.
Et ici aussi.
Avec son lot de petites contrariétés et de grosses frayeurs. Avec les lâchetés et les violences quotidiennes qui plombent et qui découragent.
Avec la poésie qui aide à continuer de respirer.
Avec la générosité et l’amitié de quelques uns.
La vie continue malgré la barbarie ailleurs et ici.
Et pourtant elle brille
Pour qui sait l’admirer
Pour qui peut encore la voir
Et pourtant elle tourne
Pour qui sait encore l’aimer
Ce monde submergé de sang et de mort sait-il encore que la lumière existe ?
Ce monde peuplé de barbares se souvient-il de la douceur de l’amour ?
Suivons ce trait de lumière sans crainte de l’inconnu.
Souvenons nous du temps de l’insouciance.
Retrouverons-nous le chemin de la lumière ?
Dans les sous-bois brumeux de novembre
Les coquelicots ont disparu sous la mousse
Leur fragilité écarlate s’est éteinte depuis longtemps
Mais dans nos cœurs leur souvenir subsiste
Comme symbole du courage de ceux qui ont disparu dans la boue des tranchées
Pour que vive notre liberté
Tous ces enfants plus jeunes que les miens
N’auront pas eu le temps de vivre
Pour que leurs descendants survivent à la barbarie
En ce jour de mémoire, je n’ai que le rouge des feuillages
Pour me souvenir de leur sang versé
Ne pas oublier leurs visages effarés
Ne pas oublier que la guerre tue les enfants
Et que seule la paix est belle