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Mesurer le privilège d’être ici
Renoncer à compter les nuances de bleus océaniques
S’imprégner du parfum du large
Savoir que rien n’arrête le vent, même pas le temps
Fermer les yeux pour ne jamais oublier la chanson des vagues
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Mesurer le privilège d’être ici
Renoncer à compter les nuances de bleus océaniques
S’imprégner du parfum du large
Savoir que rien n’arrête le vent, même pas le temps
Fermer les yeux pour ne jamais oublier la chanson des vagues
S’asseoir un instant au bord de la rivière pour regarder le temps passer
Prendre le temps de le laisser s’enfuir
Rester aussi longtemps que nécessaire pour que la nostalgie que ce lieu fait couler dans vos veines s’éloigne avec le courant
Se souvenir des jours d’enfance sur ce rivage et des sourires disparus au fil de l’eau
Apprécier l’instant pour sa fraîcheur et sa lumineuse beauté
Se retourner sur les ombres en robes sixties qui courent sur la rive
Se décider à reprendre le flux de sa vie
Lever les yeux vers le ciel
Admirer le vent qui joue dans les feuilles
Entendre le frôlement des abeilles
Oublier les heures d’orage
Écouter le silence
Déguster la lumière
Se garder une minute de paix
Puis retrouver la vie qui bouillonne
Et Admirer le soir qui descend
. Remercier le joli mois de Mai pour ses roses généreusement offertes
. Se réjouir de l’été qui arrivera après la pluie
. Espérer le retour prochain des tablées familiales réunies sous la tonnelle
. Ne pas oublier pourtant qu’un virus ennemi s’est installé dans nos vies
. Prier pour que les amateurs de violence oublient leurs envies de guerre
. Ne retenir que les messages de paix
. Admirer la beauté des enfants qui jouent sans se préoccuper des désaccords de leurs parents
. Se prendre à rêver d’ascension au-delà des nuages
– Lever le nez vers le ciel pour mieux apprécier la Terre.
– S’extasier bêtement parce que les feuilles renaissent.
– Se demander combien on verra de printemps, puis oublier de compter.
– Respirer à pleins poumons l’air que m’offre le jour.
– Aimer ce vert si tendre qui ne fleurit qu’au printemps.
– Regretter que Van Gogh ne soit plus là pour peindre une journée si belle.
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.Profiter des beaux jours pour s’en souvenir toujours .
. Être heureux chaque jour d’être encore vivant.
. Penser à remercier les êtres qui vous aident à vivre et ne pas oublier les chiens
. Savourer les instants de douceur avec ceux qui vous aiment.
. Ne jamais oublier que le passage ici-bas est court.
. Partager sourires caresses et baisers avec ceux qui savent vous aimer
. Oublier les autres
. Être toujours soi-même surtout si ça n’est pas la mode
. Donner de l’amour , juste parce que c’est bon.
Se souvenir de la vie lorsqu’elle était insouciante
Ne garder que les bons souvenirs
Espérer que la lumière soit au bout du tunnel
Ne pas demander plus que la vie ne peux donner
Offrir sa souffrance pour que ceux qu’on aime retrouvent leur joie de vivre
Donner sans recevoir et continuer quand même
Savoir comprendre tout ce que l’on ne vous dit pas
Ne pas attendre ce qui ne viendra pas
Ne pas regretter ce que l’on a offert
Avoir conscience que le bien n’est jamais vain
« Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. »
Christian Bobin
Laisser entrer la lumière puisqu’elle est là
Occulter les obstacles et les nuages
Ouvrir les fenêtres au souffle de l’aube
Ne pas écouter les oiseaux de mauvaises augures
Aimer le chant du vent dans les branches
Découvrir en soi un espace infini
Apprécier le silence du crépuscule
Se concentrer sur le rayon d’or au bout du tunnel
Avancer vers les lendemains qui chantent
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Hésiter entre silence et hurlements
S’accrocher à la moindre étincelle
Rester muette devant l’horreur
Souhaiter devenir sourde et aveugle
Se décourager devant tant de noirceur
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Se demander si cela vaut encore la peine
Finir par croire que la bonté est vaine
Se recroqueviller sous les mots couperets
Tâtonner dans le noir et la désespérance
Rester là en silence écrasée de souffrance
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Poser sur ses lèvres un sourire contraint
Marcher droit sans montrer sa tristesse
Pardonner peut-être mais ne jamais oublier
Occulter les mots lourds et les paroles vaines
Ne monter aucun signe extérieur de détresse
Photo Marie-Christine Grimard
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Ouvrir une nouvelle porte
Découvrir un autre jardin
Suivre un chemin inconnu
Le dessiner tout en le parcourant
Ne pas craindre les ornières
Avancer sous un ciel serein
Mais ne pas refermer la porte
Pour ne rien oublier de la route parcourue
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