To Do List 24 : Fleurs de mémoire

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Photo M.Christine Grimard

 

  • Choisir les  fleurs les plus colorées pour celle qui me manque tant.
  • Décider de ne garder que le souvenir des jours heureux.
  • Se projeter vers l’avenir malgré les ornières qui jonchent la route.
  • Apprécier la beauté de ce cimetière couvert de fleurs frissonnant sous ce pâle soleil d’octobre.

 

Photo du jour : automnales 

Photo MCHristine Grimard

Je m’accroche aux couleurs qui me restent avant que ne s’installe la saison hivernale, où la vie se décline en noir et blanc.

L’automne se fait flamboyant, derniers feux avant les brouillards, derniers éclats avant l’obscurité.

Changement d’heure, la nuit durera une heure de plus, le jour s’éveillera ceint de brumes. 

Chaque saison a des charmes mais j’avoue préférer la lumière et la chaleur des étés aux grisailles humides de ces jours d’automne. Enfin, il me reste la douceur du refuge de ma couette et d’un bon livre …

Photo M.Christine Grimard

« Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée, allez là par un jour de printemps ; si vous voulez calmer les plaies saignantes de votre cœur, revenez-y par les derniers jours de l’automne ; au printemps, l’amour y bat des ailes à plein ciel, en automne on y songe à ceux qui ne sont plus. »
Le Lys dans la vallée 

Honoré de Balzac 

Photos du jour : La terre est mon jardin

« J’ai rêvé d’un livre qu’on ouvrirait comme on pousse la grille d’un jardin abandonné »

Christian Bobin

*

 

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Photo M.Christine Grimard

 

*

La terre est ton jardin

Un livre à ciel ouvert

Où a germé ta vie

Où s’écrit ton destin

En prose ou bien en vers

Au gré de tes envies

**

Ta vie suit son chemin

Du printemps à l’hiver

Tu en goûtes les fruits

Mais repars au matin

Curieux, le nez en l’air

Pas de temps pour l’ennui

***

Suis ton itinéraire

Sur ce vieux parchemin

Qui s’ouvre chaque nuit

Et se ferme au matin

Ne t’arrête pas, puisqu’il te conduit

Jusqu’à la mer

***

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Photo M.Ch grimard

 

 

Clichés 95 : Escapade méditerranéenne (1)

« Au fond, n’était-ce pas cela, le bonheur ?
Une parenthèse pendant laquelle, sans penser au passé ou à l’avenir, on arrive à s’enfuir de soi-même ?
Plus de réminiscences venant vous hanter,
plus d’appréhensions qui ruinent votre sommeil ;
juste la redécouverte que l’instant présent est merveilleux. »
(Quitter le monde )
Douglas Kennedy
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Photo M.Christine Grimard – Nice port et Baie des anges

 *

Une parenthèse toute de bleu vêtue

dont je partage

quelques images

avec vous

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Photo M.C.Grimard – Nice

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Une parenthèse toute de bleu vêtue.
Quelques heures de liberté où l’on se fond dans le décor
où l’on déambule ici ou là sans but
prêt à se laisser surprendre ou séduire
par la beauté du lieu ou de l’instant.
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Photo M.Ch.Grimard – Rocher de Monaco

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Une parenthèse toute de bleu vêtue.
Quelques heures pour admirer l’exotisme du lieu
pour s’émerveiller du nombre infini des nuances du bleu
que l’on croyait pourtant connaître.
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Photo M.CH.Grimard – Baie de Villefranche sur mer

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Une parenthèse toute de bleu vêtue.
Quelques heures de liberté
et le plaisir de se laisser submerger
par la beauté du lieu et de l’instant.
*

Photo Mc GRIMARD – Baie de Beaulieu sur mer

*

Une parenthèse toute de bleu vêtue.
Quelques heures de liberté où l’on change de décor

où l’on oublie que l’hiver arrive

et que l’on vit nettement plus au Nord.
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Photo M.Ch.Grimard – Presqu’île de ST Jean Cap Ferrat

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Une parenthèse toute de bleu vêtue
Quelques heures sur la Côte d’Azur
Au moment même où le souvenir de l’horreur était sur tous les visages
puisque la bêtise humaine a fait de ce paradis, un enfer.
(Photos prise le samedi 15 octobre 2016)
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Ateliers d’écriture : Petit point fixe de la peau du monde

Pour l’atelier d’écriture de François Bon, sur les outils du roman en 2015, j’avais écrit ce texte retrouvé hier.

Un petit rien.

Un détail.

Juste une bulle, et dans cette bulle, le monde entier.

*

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Photo M.Christine Grimard

*

Il l’attendait mais comme d’habitude elle devait encore se disperser aux quatre vents. Il avait choisi cette terrasse ensoleillée parce qu’il aimait voir la vie couler devant ses yeux. La vie des autres. Il pouvait les imaginer, inventer leur monde, choisir leur destin. Cela lui donnait l’impression d’être tout puissant, de décider…

La serveuse lui apporta le diabolo-menthe commandé.

Le verre posé devant lui, exhalait ses gouttelettes de fraicheur dans l’atmosphère surchauffée de ce début d’après-midi. Une goutte plus grosse que les autres s’attardait au bord du verre. Les reflets du soleil scintillaient à la surface de la sphère, et c’était tout un monde qui brillait devant ses yeux. Un arc-en-ciel miniature étirait ses ailes, valsant dans le soleil. Il s’approcha, fasciné par cette image éphémère. Il suffirait que la bulle éclate et tout disparaîtrait. En attendant, il voulait retenir le temps, faire durer la magie de l’instant. Il était tout près, sentant les bulles éclater en gerbe sous son nez. Il crut les voir, tout au fond de ce diamant, vibrer puis danser. Ou peut-être les avait-il imaginées. Deux fées minuscules dansaient en se tenant les mains, et en riant, la tête renversée vers le ciel. Elles riaient, riaient. Puis l’une d’elle, le regarda et en souriant, lui fit un geste de la main…

Une seconde après, la bulle éclata…

*