Clichés 102 : Pause pour la bonne cause

« De temps en temps, il nous faut faire une pause pour permettre à notre âme de nous rejoindre »

Proverbe indien

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photo M. Christine Grimard

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Il faut savoir prendre une pause

Avant de friser l’overdose

Et que le corps ne se sclérose

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photo M. Christine Grimard

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Ne pas attendre Nivôse

Ventôse

ou Pluviôse

Pour s’asseoir sur les lauzes

A l’ombre des lauriers roses

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photo M. Christine Grimard

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Rêver à tout autre chose

Glisser doucement vers la narcose

Décider que c’est pour la Bonne Cause

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photo M. Christine Grimard

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S’accorder un lieu de pause

Pour combattre la sinistrose

Et regarder sourire les roses

 

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photo M. Christine Grimard

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Ne plus se sentir morose

Sortir enfin du kolkhoze

Immobile en apesanteur comme en hypnose

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Poème: Jeu d’ombre et de lumière

« L’amour est cette ombre parfumée qui ne vous quitte jamais.

Vivre ce lien comme si l’autre était l’ombre vivante de soi et soi l’ombre vivante de l’autre. »

Hafid Aggoune

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Photo M Christine Grimard

 

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Jeu d’ombre ou de lumière

La vie vient

La vie va

Jeu de larmes ou de rires

La vie erre

La vie part

Jeu de peine ou de joies

La vie rit

La vie pleure

Jeu d’amour ou de haine

La vie naît

La vie meurt

Jeu de vie ou de mort

L’amour joue

L’amour perd

Jeu de dés

Coup du destin

La vie erre et se perd

Fille du hasard

Sœur du chagrin

La vie parfois se désespère

Mais malgré les ennuis

Rien ne vaut cette vie

Aie confiance au destin

L’amour gagne à la fin

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Recettes (2) : Tranche Napolitaine 

“Il n’y a point de recette pour embellir la nature.
Il ne s’agit que de voir.”
Auguste Rodin

 

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Photo m.christine Grimard

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  • Écrasez les macarons au chocolat et à l’orange et versez la préparation obtenue dans un moule à cake.
  • Faites un ruban avec les jaunes d’œuf et le sucre que vous disposerez sur la couche de macarons.
  • Faites fondre le chocolat au lait au bain-marie, sans ajouter d’eau mais un peu de crème pour l’onctuosité
  • Attendre que la pâte obtenue soit refroidie pour la disposer sur les couches précédentes
  • Hors du feu, incorporez le beurre en copeaux au sucre et mélangez le tout. Versez délicatement cette préparation sur le chocolat.
  • Battez les blancs d’œufs en neige avec une pincée de sel puis ajoutez un peu de Curaçao pour obtenir la couleur exacte du ciel, il faut que la préparation soit ferme pour ne pas s’insinuer entre les autres couches.
  • Terminer par une couche de sucre glace pour obtenir une préparation lisse et brillante.

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Bon appétit !

Nostalgie d’automne (1)

‪« J’ai cueilli ce brin de bruyère‬

L’automne est morte souviens-t’en‬

Nous ne nous verrons plus sur terre‬

‪Odeur du temps brin de bruyère‬

‪Et souviens-toi que je t’attends »‬

Apollinaire‬

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Photo m Christine Grimard

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Teintes d’automne

Du mauve des bruyères

Au roux des futaies

Couleurs de terre humide

Fragrances d’humus

Relents de labour

Mélanges de bruns et d’oranges

Saveurs de potimarrons

Nourrissant la nostalgie de l’été fini

Goût de crème de marrons

Persistant sur la langue

En attendant la saison

Des marrons glacés

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Recettes (1) : quatre quart de vie

« Toutes nos pensées reviennent à chercher la clé d’un paradis dont la porte est ouverte. »
(Les ruines du Ciel)

Christian Bobin

Photo Marie-Christine Grimard

 

  • Déguster longuement un instant de plaisir chaque jour, puis le ranger soigneusement dans ses souvenirs pour en réchauffer sa vie aux temps froids.
  • Croiser un regard ami ou échanger des pensées positives avec d’autres humains, au moins une fois quotidiennement pour avoir la sensation d’être à sa place sur cette terre.
  • Faire pousser des idées qui en feront germer d’autres, pour éclairer l’avenir lorsque le vent de l’oubli aura balayé les erreurs du passé.
  • Ne jamais oublier que le chemin est moins long lorsqu’on ne le parcourt pas seul et choisir son itinéraire avec soin pour éviter les chemins de traverse.

To do list 45 : épreuve d’effort 

« Dans un dernier effort, j’efface jusqu’à la trace de l’effort.»

Frédéric Chopin 

Photo m Christine Grimard

  • S’accrocher à ses ailes pour avancer vers la lumière quoi qu’il en coûte 
  • Oublier les vents mauvais que l’on a laissés derrière soi
  • Apprivoiser les difficultés quotidiennes pour que le chemin paraisse plus facile 
  • Sourire pour que les autres aient envie de vous sourire 
  • Se convaincre qu’aucune épreuve n’est insurmontable pour arriver à franchir les obstacles avec légèreté 
  • Aimer la vie pour ce qu’elle a de meilleur en laissant le pire au bord du chemin 
  • Décider que vivre est plus facile qu’il n’y parait 

Clichés 101 : ciels essentiels 

« Tant de rayons

Dès l’aube

Dans les vitres,

Tant d’ignorances

Dans nos vies

Mais tant d’espoirs,

Tant de désir de toi. »

Yves Bonnefoy

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Photo m. Christine Grimard

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Si on lève les yeux vers le ciel

C’est l’espoir que l’on y voit

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Photo m Christine Grimard

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Peu importent les nuages ou les orages

Le vent emportera les ombres

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Photo m. Christine Grimard

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Le spectacle est permanent

Se laisser porter

Ouvrir les yeux et le cœur

Se laisser submerger

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Photo du jour : poème à l’encre bleue 

« Partons de ce bleu, si vous voulez bien. Partons de ce bleu dans le matin fraîchi d’avril. Il avait la douceur du velours et l’éclat d’une larme. J’aimerais vous écrire une lettre où il n’y aurait que ce bleu. »

Christian Bobin 

Photo m ch Grimard


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Marcher le nez en l’air 

Les yeux dans les cieux

Dessiner sa vie à l’encre bleue 

Volutes outremer 

Déliés et cursives lapis-lazuli 

Traits de velours azurés

Mots gravés à la mine de Cobalt 

Envoyés dans les nuages 

Griffonnés à l’encre bleue

Sur les ailes d’une colombe origami  

Quelques mots d’amour 

Qui feront le tour la terre 

Marcher le cœur en l’air 

Les yeux dans le bleu 

Photo du jour : Fou rire ou rire encore dans ce monde fou 

« Le dieu est un enfant qui se cache et il y a un moment où il se trahit : quand on passe près de lui, on entend son fou rire. Tu peux l’entendre dans la musique, dans le silence. Dans le bourgeon qui éclate, derrière le nuage qui passe, dans une bouche édentée. Partout.

C’est incroyable le bruit que peut faire un bouquet de fleurs dans une toute petite chambre. Elles me saoulaient. Aucune philosophie au monde n’arrive à la hauteur d’une seule marguerite, d’une seule ronce, d’un seul caillou discutant comme un moine rasé en tête à tête avec le soleil et riant, riant, riant. »

Christian Bobin 

Photo m.christine Grimard


Écouter le cœur du monde battre de joie dans la clarté d’un petit matin d’automne 

Regarder les feuilles du liquidambar se doucher dans la lumière

Et se dire que plus rien ne compte que cet instant de pleinitude où le temps prend son temps, où la vie coule de source 

Entendre le rire du monde éclater dans les remous de la cascade 

Oublier l’angoisse qui resserre ses griffes entre mes seins, oublier les horreurs promises ou redoutées 

Ne plus entendre la clameur des violences secouant le monde, en se focalisant sur le murmure des libellules en vol stationnaire au dessus de l’étang 

Avoir enfin la paix

Savourer l’instant 

Et tout oublier dans un éclat de rire