Poème : Préférences

« Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur. »

Albert Camus

Photo M. Christine Grimard

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Il n’y a pas de honte à aimer

La vie

Pas de honte à préférer la lumière

Aux ténèbres

Pas de honte à préférer les plaisirs

Aux larmes

Pas de honte à aimer marcher

Au soleil

En laissant glisser le miel de l’été

Sur sa peau

Pas de honte à goûter au nectar

De ce vin

Pas de honte à déguster l’amertume

De ce chocolat

Pas de honte à se laisser porter

Par ce violon

Pas de honte à laisser ses hanches onduler

Sur cette danse

Pas de honte à aimer la douceur

De l’amour

Pas de honte à goûter au miel

De ta peau

Pas de honte à chérir les mots

Des sages

Pas de honte à occulter les cris

De haine

Pas de honte à préférer avancer

Dans la lumière

Pour oublier qu’il y aura aussi

Des matins d’hiver

Pas de honte à préférer les plaisirs de la vie

Aux silences de la mort

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Clichés 58 : Soleil bleu sur la ville (3)

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Photo M. christine Grimard

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“Le ciel est joli comme un ange.”
 Arthur Rimbaud
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Photo M. christine Grimard

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“De n’importe où on peut s’élancer vers le ciel.”
Sénèque
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Photo M. christine Grimard

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“Regarde-toi : tu as en toi le ciel et la terre.”
Hildegarde de Bingen
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photo M. christine Grimard

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“Le vrai ciel, c’est celui que vous voyez au fond de l’eau.”
Jules Renard
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(Toutes ces photos ont été prises dans la ville de Lyon lorsque la vie était encore paisible, mes voeux appellent cette paix à revenir dans les coeurs et les esprits)

Photo du jour: Femme

“Le bonheur est une femme.”

Nietzsche

(Journée des Violences faites aux femmes)

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Photo M. Christine Grimard

Un simple rappel à tous les lâches qui s’en prennent aux femmes pour d’obscures raisons dont la première est leur inintelligence.

Pour toutes les femmes qui croiseront votre chemin , souvenez-vous que votre vie n’a tenu qu’à la volonté de la mère qui vous a accueilli dans son corps, nourri et élevé.

Pensez à son regard sur vous, et à ses larmes, lorsque vous portez la main sur une autre femme.

Pensez à son chagrin de vous avoir mis au monde pour que vous infligiez telle ou telle souffrance à n’importe laquelle de ses sœurs.

Pensez …

Mais en êtes-vous capable ?

Phrases 25 : Mots en Liberté

“Dieu fit la liberté, l’homme a fait l’esclavage.”
Marie-Joseph Chénier
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Photo M. Christine Grimard

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  • Ma liberté envolée, étouffée sous des illusions, encadrée de nuages et de sang, hologramme de ce qui était l’espoir d’une vie meilleure, tu n’es plus que l’ombre de moi-même, j’ai oublié jusqu’aux lettres de ton nom.

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  • Liberté, le monde que tu guidais a perdu la boussole, les cahiers d’écolier ne savent plus écrire ton nom et les arbres sont morts etouffés sous le sable du désert; les pages chantant ton nom ne sont plus lues, blanchies de cendre ou rougies de sang, devenues illisibles pour tes enfants errants désespérés.

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  • Liberté, relève-toi, le monde a besoin de ta lumière, survole les armes des guerriers et les couronnes des rois, reviens éveiller nos nuits et redresser nos jours, lève-toi dans la tourmente et chasse les orages, prends nos mains qui se tendent, ne nous abandonne pas à nos errances, sans toi les ténèbres sont trop lourdes.

Photo du jour : Ciel d’hiver 

Sur mon dernier billet, je reprenais les phrases de l’Abbe Pierre :

« Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent…

Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse…

Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. »

C’était un vœux pieux, je n’arrive plus à crier ni à parler ni même à écrire, je n’arrive plus à trouver un motif de joie à partager, je ne peux que garder mes forces pour tendre la main à ceux qui viennent me demander de l’aide chaque jour dans ma vie professionnelle.

Il me faudra quelques jours pour émerger de la sidération de ces horreurs, et retrouver le goût de partager un peu du bonheur de vivre. En attendant, je vous lis, amis, avec plaisir et me renforce de vos mots et présences amicales.

Ensemble, le chemin sera plus léger. Merci de vos présences.

 

photo M. Christine grimard

 

Je continuerai 

« Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.

Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.

Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.

Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.

Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.

Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.

Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.

Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.

Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.

Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.

J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…

Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. »

Abbé Pierre

  

Lendemain qui pleure 

  
Se réveiller et brutalement se souvenir…

Tout est vraiment arrivé, ce sang versé, ce regard froid de robots qui avancent l’arme au poing et qui fauchent froidement tant de jeunes vies, ces recherches désespérées de tant de visages souriants à la vie, ces larmes, cette sidération devant l’incroyable, l’indicible.

Comment se relever de toute cette horreur, comment continuer à avancer dans le froid et la peur ?

Peut être en faisant corps contre la barbarie, en prenant les mains qui se tendent, en distribuant de l’amour là où il n’y en a plus, en soignant les plaies et en pansant les cœurs. 

Il n’y a plus de différence ni de couleur ni de conviction ni de culture ni d’habitudes, il n’y a que des humains face à des barbares (robots décérébrés, fanatisés, programmés…). Les choses ont changé,  la liberté, la joie de vivre, l’insouciance,  le plaisir du partage sont  pris pour cible. 

La conviction intime qui m’habite, que l’amour peut changer le monde,  vacille comme cette flamme de bougie posée sur ma fenêtre dans le vent glacial de novembre. J’ai soudain froid et peur que rien n’arrête la barbarie, jusqu’à la mort du dernier barbare. 

Dent pour dent ? Œil pour œil, jusqu’à ce que nous soyons tous aveugles ?

Nous restera-t-il assez d’humanisme et d’amour à opposer à ces forces de destruction ?

Nous restera-t-il assez de force pour continuer à avancer vers la lumière ?

  
« Vous voulez la paix : créez l’amour. »

Victor Hugo