
Des roses jumelles
S’éveillent un jour de juin
L’été sera chaud
Des roses jumelles
S’éveillent un jour de juin
L’été sera chaud
« Ce genre de déraillement, pour lui, c’était une hantise, c’est comme le mot de trop dans la colère, la seconde d’inattention d’avant les accidents, le genre de fautes irrécupérables dont on ne finit jamais de s’en vouloir. »
L’amour sans le faire de Serge Joncour
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Notre monde déraille
Partout la violence règne
En parole
En action
Pourquoi ce déraillement permanent
Vers la violence verbale et physique
Pourquoi cette violence
Tout cette colère
Toutes ces injures
Où est passée notre humanité
Où est parti notre bon sens
Un peu de recul nous ferait du bien
Un peu de retenue
Aussi
Un pigeon perché
Savoure l’été naissant
Au soleil de juin
Quelques gouttes d’or
Brillent en leur été naissant
Sur nos jours brûlants
S’asseoir un instant au bord de la rivière pour regarder le temps passer
Prendre le temps de le laisser s’enfuir
Rester aussi longtemps que nécessaire pour que la nostalgie que ce lieu fait couler dans vos veines s’éloigne avec le courant
Se souvenir des jours d’enfance sur ce rivage et des sourires disparus au fil de l’eau
Apprécier l’instant pour sa fraîcheur et sa lumineuse beauté
Se retourner sur les ombres en robes sixties qui courent sur la rive
Se décider à reprendre le flux de sa vie
Lever les yeux vers le ciel
Admirer le vent qui joue dans les feuilles
Entendre le frôlement des abeilles
Oublier les heures d’orage
Écouter le silence
Déguster la lumière
Se garder une minute de paix
Puis retrouver la vie qui bouillonne
Et Admirer le soir qui descend
La rose de Juin
Au petit matin froissé
Se voile de soie