Photo du jour : Libre escadrille

« Les oiseaux sont-ils libres des chaînes des cieux ?

Personne n’est libre, même les oiseaux sont enchaînés au ciel. »

(paroles de la chanson Ballad In Plain D)

« Are birds free from the chains of the skyway ?

No one is free, even the birds are chained to the sky. »

Bob Dylan

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Photo Marie-Christine Grimard

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Dans le lointain

Une escadrille d’échassiers

Barre l’horizon.

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Ballerines anthracites

Ils balaient les nuages,

Nettoyant le ciel

De leurs ailes,

En suivant le rythme

Des vagues.

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Leurs cris aigus

Résonnent dans le vent

Comme des rires d’enfants

Heureux de retrouver leur liberté

En sortant de l’école.

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Jusqu’où voleront-ils

En suivant les alizés ?

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Feront-ils le tour de la terre

Ou de la mer ?

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Reviendront-ils

Avec dans les yeux

Ce parfum d’un ailleurs

Où vivent les rêveurs ?

Un été en bandoulière (10)

« Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents…tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirer ou les désapprouver, les glorifier ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent. Ils font avancer l’humanité.  »
Jack Kerouac

Photo mcgrimard

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J’ai parcouru toute la terre

J’ai survolé toute la mer

J’ai exploré les contrées les plus reculées

J’ai découvert les secrets les mieux gardés

J’ai gouté aux fruits les mieux défendus

J’ai apprécié les plats les plus raffinés

Mais j’ai gardé ma liberté

~ ~

Je te raconterai l’océan

Et ses noces avec le vent

Je te raconterai les tempêtes tropicales

Les vagues scélérates que les marins redoutent

Je te raconterai les tornades boréales

Les glaces australes et les roses de sables

~ ~ ~

Je te raconterai la vie d’ailleurs

Les regards que tu ne croiseras jamais

Je te raconterai la vie sans toi

L’absence que rien ne vient combler

Ni les aubes orientales

Ni les crépuscules occidentaux

Je te raconterai l’ennui sans toi

~ ~ ~ ~

Et tu comprendras

Pourquoi

Malgré l’immensité

Promise

Malgré la liberté

Goûtée

Je suis revenu

À toi

~ ~ ~ ~ ~ ~

Phrases : Mots libérés 

« Sur toutes les pages lues

Sur toutes les pages blanches

Pierre sang papier ou cendre

J’écris ton nom

Liberté « 

Paul Eluard

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Photo M. Christine Grimard

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  • Marcher le nez en l’air, ne pas s’arrêter avant que le soleil ne disparaisse derrière la dune, se sentir libre et légère comme une plume de goéland flottant dans le vent du soir, et se fondre dans l’or roux de l’horizon.
  • Sans contrainte ni regret, j’avancerai vers l’horizon, oubliant tous les conseils, effaçant les mauvais choix, occultant les désirs stériles, sans m’arrêter jusqu’à l’ultime étoile, libre enfin, le sourire aux lèvres et les craintes envolées.
  • A l’heure où la brume encercle les vagues, j’attendrai que les nuages se fondent dans le décor pour chercher des yeux la première étoile en espérant que tu la regardes aussi par-delà l’horizon.

Phrases 35 : Mots en toute liberté

« Le génie, c’est précisément, au moins en matière poétique, d’être fidèle à la liberté. »
Yves Bonnefoy

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bourgeaons

Photo M. Christine Grimard

Au premier soleil, je retrouverai ma liberté de pousser n’importe où, sans contrainte, sans astreinte, sans tuteur, sans vergogne; je m’élancerai vers le ciel à la recherche de la lumière sans peur du lendemain et je laisserai éclater ma joie chaque jour jusqu’à ce que l’hiver me sèche, si le sécateur ne m’a pas interrompu prématurément.

Vous ne me volerez pas ma liberté de penser, ma liberté de pousser au soleil, ma liberté de choisir mes folies et mes ivresses, ma liberté de rêver; vous ne m’obligerez pas à pousser selon votre bon vouloir et si vous me liez à ce piquet, je laisserai mes racines s’insinuer en silence sous la mousse là-bas, et vous ne me verrez pas refleurir derrière la colline puisque seul votre pré carré vous intéresse.

Liberté de penser et d’agir selon sa conscience, nourrie de la sagesse des anciens, pimentée de la folie de la jeunesse, arrosée du miel des jours d’été, liberté de choisir selon son cœur, liberté d’aimer selon ses vœux, liberté de déambuler selon ses envies, liberté de décider de son avenir, liberté d’être utile ou inutile, liberté de choisir le jour de sa mort, liberté de suivre son propre chemin de lumière, combien d’entre nous la possèdent vraiment ?

Photo du jour : Oiseaux ivres

« Ivre de soleil

Et de liberté,

Un instinct la guide à travers cette immensité. »

Verlaine

*

*

Quand la vie te lâche et tes illusions s’envolent

Que tu restes assommé au bord de ton chemin

Il ne te reste plus qu’à t’asseoir près de l’eau

Laisse ton amertume sécher sur tes lèvres

Offre à ton âme blessée le temps de se calmer

Pour retrouver le goût du plaisir et du rire

Et enfin décider de garder cet espoir

Qu’il restera par ici encore quelques hommes

De bonne-volonté à la bonté plus forte

Que le bruit des canons et l’odeur de la poudre

Regarde passer à l’horizon ces oiseaux

Qui suivent les courants en chevauchant le vent

Et laissent derrière eux un sillage de plumes

Ne craignant ni le vent ni la nuit ni la brume

Suis-les et apprends d’eux la simple liberté

*

 

 

Phrases 25 : Mots en Liberté

“Dieu fit la liberté, l’homme a fait l’esclavage.”
Marie-Joseph Chénier
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Photo M. Christine Grimard

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  • Ma liberté envolée, étouffée sous des illusions, encadrée de nuages et de sang, hologramme de ce qui était l’espoir d’une vie meilleure, tu n’es plus que l’ombre de moi-même, j’ai oublié jusqu’aux lettres de ton nom.

*

  • Liberté, le monde que tu guidais a perdu la boussole, les cahiers d’écolier ne savent plus écrire ton nom et les arbres sont morts etouffés sous le sable du désert; les pages chantant ton nom ne sont plus lues, blanchies de cendre ou rougies de sang, devenues illisibles pour tes enfants errants désespérés.

*

  • Liberté, relève-toi, le monde a besoin de ta lumière, survole les armes des guerriers et les couronnes des rois, reviens éveiller nos nuits et redresser nos jours, lève-toi dans la tourmente et chasse les orages, prends nos mains qui se tendent, ne nous abandonne pas à nos errances, sans toi les ténèbres sont trop lourdes.

Clichés 27 : Au bord de l’eau (2)

Clichés 20 : Un petit air de liberté

 Ici l’ambiance est oppressante.

J’ai besoin d’un peu d’air.

D’un peu de liberté.

Venez, on va faire un tour.

Là-bas

*

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Photo M. Christine Grimard

 *

on respire

*

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Photo M. Christine Grimard

 *

on les suit

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Photo M. Christine Grimard

*

on se pose

un instant

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Photo M. Christine Grimard

*

Agréable non ?

Mieux que les tranquillisants

Allez, on respire !

*

 

Je suis libre et le resterai

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« Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté. »

Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit

Certains mots sont éternels, et raisonnent plus fort quand les cœurs saignent et pleurent.
La liberté gagnera aussi longtemps qu’il restera un humain debout pour la chanter.