Découvertes à la Fondation Vuitton -/- 6 -/-

« Le quotidien nous éloigne de l’essentiel, notre civilisation de consommation ne nous en rapproche pas. Travailler pour consommer, un cycle infernal pour faire tourner la machine, une sorte d’esclavage économique où la sublime beauté de la vie n’est pas prise en compte. Le sujet, c’est l’homme, dans la plénitude de ses facultés encore en latence, qui ne demande qu’à s’épanouir. »

Charlotte Perriand

.

img_1787

Photo M Christine Grimard

.

L’ère des « Congés payés » ayant été instaurée par le gouvernement du front populaire, des milliers de personnes partaient désormais en vacances d’été.

Charlotte Perriand conçoit la « Maison au bord de l’eau » en 1934  pour répondre aux besoins physiques et moraux des loisirs qui se développent.

Le refuge « Tonneau » sera élaboré entièrement en bois pour abriter 8 personnes selon les mêmes principes en 1938 pour la montagne.

.

img_1792

Photo Marie-Christine Grimard

Cette maisonnette en bois conçue pour accueillir une famille en vacances, est déjà dotée de tout le confort correspondant aux exigences modernes.

.

img_1951

Une structure bâtie en U autour d’une terrasse en bois où la famille prend ses repas ou se repose, comprenant une cuisine ouverte sur une salle à manger et un salon d’un côté de U, et des chambres sur l’autre branche du U dont une suite parentale avec douche à l’italienne…

.

Toutes les exigences des familles du XXI° siècle !

.

Photo m Christine Grimard

.

Une vie entière de création, mise au service de l’homme, et aussi de la femme qu’elle souhaitait aider dans sa vie quotidienne. A l’époque où les femmes étaient cantonnées à passer la journée dans leur cuisine, elle invente la cuisine-bar ouverte sur le salon, ancêtre de la cuisine ouverte où elles pourront dialoguer avec la famille ou les invités tout en accomplissant leurs taches quotidiennes répétitives.

« Actuellement la femme travaille et la transformation de la cuisine devient une question d’évolution sociale, d’évolution de la condition de la femme au fond qui veut se libérer. » Charlotte Perriand

Elle publie un manifeste en 1950  » L’art d’habiter »

« Il faut placer l’homme au centre et insuffler à l’habitat âme et poésie.

Non seulement l’habitat doit réaliser les données matérielles, mais créer les conditions de l’équilibre humain et de la libération de l’esprit. II faut ici prendre position, allons-nous faire du plein ou du vide ? Le vide est tout puissant parce qu’il peut tout contenir. Dans le vide seul, le mouvement devient possible.  »

Dans cette idée de vide, elle crée ses « chaises ombres » empilables et noires qui disparaissent parce qu’elles sont noires.

.

 

Photo Marie-Christine Grimard

.

En femme engagée, elle milite pour la condition féminine à une époque  où personne ne se pose encore cette question. Elle fera même un collage d’un « gouvernement féminin » idéal où on la retrouve sous le numéro 15.

Photo Marie-Christine Grimard

Elle travaillera jusqu’à la fin de sa vie, à construire la station des Arcs de 1967 à 1989, puis la maison de thé de l’Unesco en 1993 dans un esprit d’harmonie et de paix, un lieu destiné au recueillement où elle nous invite à méditer et à rêver à un nouvel « âge d’or ».

« La chambre du Thé peut paraître obsolète, pourtant elle me semble d’actualité par la philosophie qu’elle soutend, elle peut contribuer à imaginer l’éthique de la société du vingt unième siècle qui déterminera le bonheur ou le malheur des hommes. le quotidien nous éloigne de l’essentiel, travailler pour consommer un cycle infernal pour faire tourner la machine, une sorte d’esclavage économique où la sublime beauté de la vie n’est pas prise en compte.

Il ne faut pas oublier le sujet ça n’est pas l’objet, c’est l’homme.

Le sujet ca n’est pas le bâtiment, c’est l’homme qui est dedans. Comment va-t-il vivre ?

Vivre c’est faire vivre ce qui est en nous, et ça il ne faut jamais mais jamais, l’oublier ! »

Charlotte Perriand

–> A suivre

Photo du jour : rencontre avec l’art 

“Dans l’Art, la Vie seule intéresse. »

Alphonse Allais

 

photo mcgrimard

 
J’aime flâner le nez en l’air 

Et rencontrer l’art dans la rue 

Aller de surprises en surprises 

  

photo mcgrimard

 
Quelques pas sous le ciel étoilé 

Contempler 

Admirer 

Les couleurs et les formes 

photo mcgrimard

Puis rentrer 

Et rêver 

Aux couleurs de la vie 

Clichés 91 : Balades vendéennes (6)

Vendée aux mille couleurs qu’elle porte  jusqu’au fond de ses ruelles.

*

AOUT 2016 3539

Photo M.Christine Grimard

*

AOUT 2016 3578

Photo M.Christine Grimard

*

AOUT 2016 3560

Photo M.Christine Grimard

*

AOUT 2016 3528

Photo M.Christine Grimard

*

AOUT 2016 3508

Photo M.Christine Grimard

*

CSC_0066[1]

Photo M.Christine Grimard

*

DSC_0132[1]

Photo M.Christine Grimard

*

DSC_0131[1]

Photo M.Christine Grimard

*

DSC_0170[1]

Photo M.Christine Grimard

*

AOUT 2016 3641

Photo M.christine Grimard

*

CSC_0068[1]

Photo M.christine Grimard

*

Ici il semble que le Street-Art soit un peu l’affaire de chacun…

Photo du jour : Simple survie

“La poésie c’est la raison en vacances, une possibilité de survivre dans ce monde voué au matérialisme »

Laurent Terzieff

mcg 3612

Photo M. Christine Grimard

*

Vacances !

Soleil, vent et océan.

Temps libre pour lire, écrire, peindre, aimer, rêver, choisir.

Temps libre pour se gorger de poésie, de musique et d’art ?

Pourquoi se passer de ce que ce monde recèle de beautés ?

Comment survivre à tout ce qui mine ce monde, s’il l’on en perd l’essentiel ?

Les obscurantistes brûlent les livres, ferment les écoles, essayent de faire disparaître les mots.

Que restera-t-il au fond de leur esprit vide ?

 La bruit d’un grain de sable sous le vent du désert !

Le rire d’une mouette.

Un mauvais souvenir.

Vacances, temps des plaisirs au soleil, des mots gorgés amour et de rires.

Temps des confitures de souvenirs qui réchaufferont les hivers à venir.

*

Photo M. Christine Grimard

Photo du jour: le sens de l’Art

« Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ? »

(Sujet de philosophie du Bac 2015 en série S).

Auguste Renoir

 Le sens de l’esthétique.

La sensualité des couleurs.

Un sentiment de beauté.

Une sensation de douceur.

*

Street Art autour de John Lennon

 Imagine un monde sans Art

Imagine all the people

Lost in darkness

*

(Évocation de la nuit étoilée sur le Rhône de Vincent Van Gogh)

Comment L’art étoile nos nuits

Comment l’Art éclaire nos jours

  

Comment aurions-nous vécu sans Van Gogh ?

*

Photo d’auteur inconnu

En silence, riches de tous nos sens

Soyons

À l’écoute de l’univers

Émerveillés

*

Matisse

Et dansons avec lui

Dans sa lumière

*

Magritte

Et dans la paix

*

Les nuits des fêtes de la lumière de Lyon Embrasement de la Cathédrale Saint Jean

De la nuit jaillira la lumière

*

Sculpture reprenant le tableau de Monet représentant son épouse

De la pierre

Jaillira la vie

*

Une œuvre d’art a-t-elle besoin d’un sens ?

Celui de nous faire écouter le cœur du monde.

Celui de faire palpiter notre âme

Celui de nous faire goûter la lumière.

*

main chauvetchau

Merci au premier artiste d’avoir montré le chemin !

Photo du jour : Ascension

MAI 2015 168

L’Ascension, fête chrétienne célébrée 40 jours après Pâques, marque l’élévation de Jésus de Nazareth après sa résurrection.

Salvatore Dali peint ce tableau en 1958, dans sa « période mystique nucléaire ».

Dali place le spectateur du tableau sous le corps du Christ dans une position rappelant la Crucifixion. Les formes sont géométriques, un atome central en forme de tournesol, un triangle qui enserre le raccourci parfait du corps. Le corps du christ est au centre d’un cercle transparent survolé par la colombe de l’Esprit-Saint, symbolisant le retour du Christ vers le Père. Ses doigts recroquevillés enserrent la totalité de l’univers, qu’il sauve par sa mort et sa résurrection. On ne peut voir le visage du Christ, comme dans nombre de peintures dont celle de la Crucifixion. La ligne d’horizon en bas est un paysage maritime, sans doute Port Lligat, où Dali vit avec Gala. Au sommet du tableau, la Vierge, prends les traits de son épouse et muse, pleure la Passion de son fils, telle une Vierge flamande.

Ce billet rend hommage à cet artiste dont le regard original nous entraine vers un autre monde, nous ouvrant des perspectives surprenantes.

Ce billet rend hommage à l’Art qui se nourrit de nos vies et les éclaire aussi, nous donnant la clé d’une dimension sans laquelle nous ne serions que des corps errants dans un quotidien monochrome.

Ce billet rend hommage à la flamme qui nous habite, et que quelques uns font scintiller, donnant à notre condition matérielle un peu d’immortalité.