« Derrière la fenêtre, les yeux de la pervenche le suivaient, et les gouttes glissantes le long de la vitre semblaient ruisseler de ces yeux anxieux, d’un bleu qui ne dépendait ni de l’étain jaspé du ciel ni du plomb verdi de la mer. »
Le ble en herbe – Colette
Photo M. Christine Grimard
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Un des plaisirs de l’été, est là pluie chaude qui ruisselle en cataracte lorsque l’orage éclate à la fin des jours caniculaires.
On retient son souffle en pensant « pourvu qu’il pleuve » que l’orage ne passe pas son chemin en nous ignorant…
Enfin les premières gouttes s’écrasent sur les carreaux. On hésite à sortir sous les éclairs, mais on envie secrètement les dahlias qui semblent se redresser sous l’averse.
Puis lorsque le déluge se calme un peu, on sort, le visage tourné vers le ciel, pour recevoir la douche salutaire, douce et chaude de la touffeur de la veille. Les yeux clos on se laisse caresser le visage par les gouttes soyeuses. La bouche ouverte vers le ciel on retrouve le sourire de l’enfant qui découvrait le monde. Derrière le goût d’ozone de la pluie d’orage, on distingue le parfum de l’herbe mouillée mêlé à celui de la lavande du jardin, sublimé par le fracas des gouttelettes tombées en rang serré.
On prête l’oreille, c’est tout un orchestre de percussions qui entame le second mouvement du concerto, et l’on se laisse emporter dans la danse.
Mais la pluie cesse, aussi promptement qu’elle est venue. Les oiseaux retrouvent leur branche, et leur chant. L’orage s’éloigne.
Un dahlia s’ébroue, secouant ses pétales dans un filet de vent. Le jardin retrouve ses couleurs vives. L’entracte est terminé. Le soleil s’installe au centre de la scène.
L’été sera chaud…
si j’en crois ce que je viens de lire pour la semaine qui vient, ici vais pleurer de désir de pluie
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J’ai vu aussi que la canicule lançait une seconde offensive qui remontera d’Avignon via Lyon en se dirigeant vers l’Alsace… il ne reste plus qu’à nous souhaiter de la résistance et du repos !
Bon dimanche à vous chère Brigitte 🙂
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Magnifique poème en prose dédié à la pluie !
Quand l’orage a éclaté (enfin!) sur Paris, je suis sortie m’installer à la terrasse d’un pub pour voir et ressentir cet événement tant attendu !
Les rues s’étaient transformées soudain en rivières, les gens, réfugiés en masse dans les cafés alentour, criaient, riaient, chantaient de joie.
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Merci Alex d’aimer mon petit poème 🙂
Oui j’ai vu les images de trottoirs inondés et de grêle sur Paris , impressionnant !
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Ah, Colette ! Et puis cette attente de la pluie. « L’orage rajeunit les fleurs » (Victor Hugo)
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Grand Merci cher Jacques pour votre visite dominicale et cette citation très juste que je ne connaissais pas 🙂
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Une goutte dans l’océan… La photo rafraîchit ! :`)
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Merci d’être venu voir la photo !
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Pour nous, il n’y eut pas d’orage, juste une très légère bruine hier matin. Et aujourd’hui, c’est reparti !
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Oh la chaleur est si écrasante, tenez le coup !
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En plus, je n’ai pas le droit de me baigner ! Heureusement que je peux m’arroser en même temps que mon jardin !
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C’est en été « entre parenthèses » pour vous, mais le prochain sera plus libre de toutes ces contraintes 🙂
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J’espère oui…
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Je vous le souhaite de tout cœur.
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Ah ! La pluie de l’été ! Delicieuse ! Et la senteur du pétrichor !
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Ah ! Ravie de votre visite, oui j’aime beaucoup ce mot auquel j’ai consacré un des billets de ce blog lors d’un été précédent 🙂
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Il est merveilleux ce texte ainsi que la photo. Bonne fraîcheur ce matin mais le thermomètre ne va pas pas tarder à grimper. Un bon dimanche à vous
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Merci Georges et bon dimanche à vous aussi, la température est plus clémente mais c’est très provisoire dans le sud est. Bon dimanche à vous aussi !
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@ Aldor et tous mes chers amis internautes :
« Le mot pétrichor est lié à l’odeur particulière que prend l’atmosphère après la pluie. Il a été forgé en 1964 par Isabel Joy Bear et Roderick G. Thomas[1], à partir du grec πέτρα (« pierre ») et ιχώρ (« sang, fluide »), ιχώρ désignant le sang des dieux dans la mythologie grecque ». (Wikipedia)
L’orage, comme la neige, nous emplissent du très précieux et rare azote – azote naturel, non artificiel, venu de la haute atmosphère. L’azote fécondateur a une particularité, celle de nous remplir de joie, nous les 4 règnes, minéral, végétal, animal, humain.
(Voir agriculture bio dynamique, Steiner)
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Merci Alex pour toutes ces précisions. Les plantes sont reparties d’une énergie nouvelle depuis ces quelques heures de pluie.
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Merci pour petit billet vous avez un don pour écrire tout ce que j’ai ressenti vendredi quand l’orage est arrivé , c’est un plaisir de vous lire la photo est superbe Colette est un auteur que j’aimais beaucoup , je suis contente de pouvoir écrire de nouveau sur votre blog jusqu’au jour où il vont me demander de prouver que je suis bien monique.andrisson@gmail.com tout en anglais que je ne comprends pas malheureusement je vous souhaite un bon après-midi
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Merci Monique et belle après midi à vous aussi, j’espère que l’intelligence artificielle qui régit cette plateforme de blogs ne vous bloquera pas de nouveau. Les mystères de Big Brother restent très loin de ma manière de fonctionner…
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Je préfère le texte de Chris à celui de Colette.
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C’est trop gentil !
Mais Colette a des descriptions extraordinaires de la nature qu’elle aimait tant dans son enfance bourguignonne. C’est une de mes auteures favorites.
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Joli texte
J’aimerai bien avoir quelques gouttes pour rafraîchir et redonner quelques couleurs contrastées à la verdure du jardin.
Bonne fin de week-end
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Oh merci beaucoup !
Les gouttes de pluie sont rares dans ces été brûlants. Je viens de lire un article disant que le climat de ma ville de lyon, soumise à toutes les canicules depuis onze ans, devrait bientôt ressembler à celui de Madrid ou d’Alger.
Effrayant !
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Ben pas encourageant. Espérons que ce soit une fausse prévision.
Une bien belle ville visitée il y a quelques mois.
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En fait, la ville réfléchit aux mesures à prendre pour éviter cela, planter plus d’arbres, remplacer le bitume par du béton blanc réfléchissant moins la chaleur…
il y a sûrement d’autres pistes, espérons le parce que certains jours c’est impossible de sortir dans les rues aux heures chaudes entre les immeubles irradiant la chaleur emmagasinée !
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À Madrid, l’été, on circule sur les trottoirs côté ombre et non soleil, les horaires de travail sont ou en matinée ou en soirée, aux heures les plus chaudes on ne sort pas, la vie s’arrête, et on garde tous les volets fermés.
Aujourd’hui, petit à petit, installation d’une climatisation.
La France doit commencer par revoir les heures de travail en été.
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Il va falloir s’adapter de différentes manières, la climatisation aggrave le problème en rejetant de l’air chaud à l’extérieur. Des physiciens parviendront peut-être à obtenir des résultats sans effets délétères à l’avenir, ou alors le corps humain devra muter pour s’adapter aux problèmes qu’il aura lui-même créés.
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Commençons par observer comment vivent les autochtones (et non les plus riches) dans les nombreux pays où les températures vont jusqu’à dépasser les 40 ou même 50.
Prenons exemple sur leurs horaires. Leur style de vie, leur nourriture, leur non-alcoolisme.
Arrêtons les constructions stupides inadaptées en béton et parpaing, réutilisons les matériaux naturellement climatiseurs, la terre, le bois, la pierre, etc…
La sagesse, comme la science, commencent par l’observation.
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Tous les détails que nous citez sont très judicieux. Il faudra revoir notre mode de vie et se calfeutrer derrière nos persiennes en bois.
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