« Je réclame le droit de rêver au tournant
De la route aux grands charmes de la promenade
Le droit de m’émouvoir du monde maintenant
Que s’approche la canonnade. »
Les Yeux et la Mémoire,
Louis Aragon, éd. Gallimard, 1954, IV
(« Je plaide pour les rues et les bois d’aujourd’hui »), p. 36
.
Je réclame le droit d’oublier
Le mauvais, la terreur
La violence et la mort
Le vain et le mauvais sort
~^~
Je réclame le droit de rouler
Sans but et sans enjeu
Au fond des vallées bleues
Le long des chemins creux
~^~
Je réclame le droit d’exister
Seulement pour le Plaisir
De suivre mes désirs
Sans jamais m’assagir
~^~
Je réclame le droit de flâner
De vouloir et d’aimer
De rire et de chanter
De vivre et de rêver
accordons nous le (laid comme formulation, navrée, tant pis)
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Brigitte de me donner votre accord de bon matin 🙂
J’aimeJ’aime
Les forêts (quand elles ne brûlent pas) sont encore libres d’accès… La bicyclette bleue aime rouler sans béquille avec une conductrice appréciant la nature et le rêve. Aragon a raison aussi dans son plaidoyer ! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Les mots d’Aragon sont étrangement actuels , er risquent malheureusement de le rester longtemps…
Je soupçonne cette bicyclette d’emprunter des chemins de traverse inconnus quand je ne suis plus là pour la surveiller…
J’aimeAimé par 1 personne
Très beau poème, merci.
Photo d’un vrai et superbe chemin de chouans, la gentille bicyclette bleue (le cheval de fer, en langue bretonne), invite à se promener – dans les sentiers de l’histoire – les chouans qui se sont faits exterminés pas leurs compatriotes –
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup Alex de venir me lire chaque jour 😉
Dans les chemins à l’écart de la côte, l’ombre des chouans plane encore, au détours d’un embranchement où il reste une Croix rouillée ou des cœurs vendéens entrelacés. Ce pays garde des stigmates indélébiles de ce massacre.
J’aimeJ’aime
Bien raison de réclamer ma chère ! Je me glisse dans ton porte-bagages 🙂
J’aimeJ’aime
Je t’emmène avec plaisir chère Marlen, il y a moins de dénivelé que dans tes Cévennes 🙂
J’aimeJ’aime
Je réclame avec vous !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci de joindre votre voix à la mienne 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
20 août 1803 : Georges Cadoudal, général de l’armée chouanne, débarque d’Angleterre aux falaises de Biville, avec Quérelle et Lahaie Saint-Hilaire. Ils projettent de s’en prendre directement au premier consul Napoléon Bonaparte.
J’aimeJ’aime
L’histoire a eu de nombreux héros, oubliés aujourd’hui, mais ses soubresauts continuent sous d’autres cieux et d’autres errances.
J’aimeJ’aime
oui rêver est devenu un droit à revendiquer…Et par les temps qui courent ce n’est pas toujours gagné!
J’aimeAimé par 1 personne
Revendiquons ce droit haut et fort cher Patrick, avec des spécialistes en votre genre, nous devrions être écoutés par le ciel (celui des poètes évidemment…!).
J’aimeJ’aime
Refrain de La Blanche Hermine :
La voilà la Blanche Hermine ! Vive la mouette et l’ajonc
La voilà la Blanche Hermine ! Vive Fougères et Clisson !
J’ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Une troupe de marins, d’ouvriers, de paysans.
Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés?
Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armée
Ma mie dit que c’est folie d’aller faire la guerre aux Francs
Moi je dit que c’est folie d’être enchaînés plus longtemps
Elle aura bien de la peine pour élever les enfants,
Elle aura bien de la peine car je m’en vais pour longtemps
Je viendrai à la nuit noire tant que la guerre durera,
Comme les femmes en noir, triste et seule, elle m’attendra
Et sans doute pense-t-elle que je suis en déraison
De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison.
.
Et si je meurs à la guerre, pourra-t-elle me pardonner
D’avoir préféré ma terre à l’amour qu’elle me donnait
J’ai rencontré ce matin devant la haie de mon sang,
Une troupe de marins, d’ouvriers, de paysans.
J’aimeAimé par 1 personne
Trouvères et troubadours ont peut-être parcouru les mêmes chemins naguère où jadis, qui sait ?
J’aimeJ’aime
La blanche Hermine était la chanson des chouans.
Étrangement, les poésies chantées les plus connues sont des poèmes de guerre, comme l’Illiade et l’Odyssée ou la Chanson de Roland.
De grands tournois de poésie avaient lieu au Moyen-Age, d’un château l’autre et d’un pays à l’autre.
Ce qui a permis le développement et la reconnaissance des langues populaires, en place du latin, comme le français, l’italien, etc… et qui nous a donné Dante et la Divine Comédie.
Eléonore d’Aquitaine a été une grande protectrice des Troubadours.
J’aimeAimé par 1 personne
Très bien ! Merci pour ce partage historique chère Alex
J’aimeJ’aime
oh oui !
le bonheur d’escapades bleues 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Oui un vrai bonheur empreint de lumière et d’été, que je pratique aussi en hiver ici (!) c’est un vice que je cultive !
Merci de votre visite et de ce commentaire 🙂
J’aimeJ’aime
La Blanche Hermine a compté aussi parmi les chants de la Résistance.
J’aimeAimé par 1 personne
Il me semblait bien avoir déjà entendu ces phrases.
J’aimeJ’aime
Très beau poème et très belle photo je revendique aussi le droit de rêver merci pour cette univers romantique
J’aimeAimé par 1 personne
Rêvons collectivement au meilleur pour cette terre et pour nous. Merci Monique !
J’aimeJ’aime