« Tiers Livre de F. Bon et Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement…
Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. »
Sur le blog : Le rendez-vous des vases communicants , tenu désormais par Marie-Noëlle Bertrand vous retrouverez la liste des échanges de ce mois.
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Je remercie pour sa présence sur cette page aunryz Tamel, qui anime le blog Les Décourcis de Lélio Lacaille où vous pourrez découvrir ce qu’il partage.
J’ai pris un grand plaisir à réaliser ce nouvel échange avec Luc et je le remercie chaleureusement pour avoir bravé les difficultés de connexion depuis la Calabre où il réside au moment de cette parution. J’ai apprécié son humour et ce partage poétique autour du « Lieu où nous nous trouvons » selon son idée de départ (sourire)². Je le remercie pour cette photo du Stromboli qui m’a fait m’envoler tout là-bas.
Si vous souhaitez lire mon texte, il me fait le plaisir de me recevoir sur la page du jour de son blog
Je vous laisse juger du résultat, et souhaite une navigation agréable entre les lignes et les textes de ce mois-ci.
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Tamel ne s’ignorait pas goutte tombée du ciel et évaporée de la terre au même instant. Mais n’en savait rien.
Il n’ignorait pas que ce corps dans lequel il avait pris place et qui, au fil du temps, s’était étendu autour de lui, ce corps était aussi celui de toutes les âmes qui l’avaient rejoint, lui permettant de devenir filet d’eau guidé par les ondulations des roches souterraines, puis source fluette, torrent, ru, rivière.
Il ne l’ignorait pas mais ne tournait que rarement sa pensée vers le destin qui l’attendait au loin – peut-être pas si loin – fusion de ses chairs dans celles d’une rivière bien plus vive en eau, dans un fleuve, et cette dissolution finale, à laquelle rien ne pourrait le soustraire, dans les pleurs du ciel et de la terre.
Il ne l’ignorait pas, mais tout au contraire s’apprenait à aimer ce que parfois il entendait nommer la mort, et qu’il percevait comme un instant, une éternité de repos. Un retour, dans l’isolement que procurerai l’immensité de l’océan, à cette goutte qui, dans l’ivresse de la fuite tumultueuse sur les millions de formes de la vie, dans le bonheur de cette chute sans fin, s’était un peu oubliée
Une éternité de repos avant le retour au ciel et les retrouvailles de la terre.
Texte aunryz Tamel
Photo M.Christine Grimard
Aller et retour ciel-mer, une sorte de marée verticale…
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Pour ce vase : Aller-retour Calabre-Vendée 🙂
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Chaque goutte d’eau contiendrait une âme qui désire s’incarner.
Aller et retour du destin, le ciel et la terre, le ruisseau et l’océan, la vie et la mort, l’infiniment petit et l’infiniment grand.
Merci, Aunryz Tamel, pour ce beau texte métaphysique.
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Nous sommes à la fois infiniment petits et tellement immenses. Nous sommes un monde et le monde est contenu dans chacune de nos cellules.
Chaque goutte d’eau est nécessaire à la mer …
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C’est en fait l’écrit – dieu comme le mot fuit et laisse passer l’eau – résultat d’une perception fugitive qui a laissé un peu de son odeur.
Merci Alex de ce retour.
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Ces Vases Co d’août communiquent bien plus que d’un blog à l’autre.
Jamais fiction n’est si proche de son lecteur, dans ces mots rêveurs et vrais.
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Merci pour votre lecture et votre passage sur cette page.
Vous avez raison, les vases communiquent bien plus qu’on ne le croit et les mots qui en sortent voyagent loin 🙂
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Joli voyage…
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Merci à vous d’être passée par là 🙂
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J’aime marcher dans vos mots.
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🙂 double merci alors !
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