
Prendre du recul
Pour regarder notre monde
D’un regard d’enfant
Prendre du recul
Pour regarder notre monde
D’un regard d’enfant
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Espérance
Pour un monde où l’on respecterait la Vie pour ce qu’elle est :
Un miracle quotidien
Une merveille
Un cadeau
Espérance
Pour un monde où on cesserait de prendre
Sans se préoccuper des conséquences
Où l’on réinventerait le simple plaisir de donner
Espérance
D’un monde où les enfants n’auraient plus à apprendre les mots : haine, violence, souffrance.
Espérance
D’un monde
Où l’Amour
Serait au centre
De nos vies
« Ce genre de déraillement, pour lui, c’était une hantise, c’est comme le mot de trop dans la colère, la seconde d’inattention d’avant les accidents, le genre de fautes irrécupérables dont on ne finit jamais de s’en vouloir. »
L’amour sans le faire de Serge Joncour
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Notre monde déraille
Partout la violence règne
En parole
En action
Pourquoi ce déraillement permanent
Vers la violence verbale et physique
Pourquoi cette violence
Tout cette colère
Toutes ces injures
Où est passée notre humanité
Où est parti notre bon sens
Un peu de recul nous ferait du bien
Un peu de retenue
Aussi
Photo Marie-Christine Grimard
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Dans ce monde en feu
Injures et dévastations
Tricotent leur toile
Photo Marie-Christine Grimard
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Au-delà du bruit
D’un monde en ébullition
Le silence est doux
Photo Marie-Christine Grimard
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Aphorisme: Le monde d’après ressemblera au monde d’avant avec plus d’âpreté et moins d’avancées.
M ch G.
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Pour un premier essai, c’est pas mal, non ?
Qu’en pensez-vous ?
Le monde d’après sera ce que nous en ferons, mais qui décidera de ce que nous ferons ?
Les petits, les humbles, les petites mains qui ont fait avancer le navire pendant la tempête seront-ils écoutés ou redeviendront-t-ils invisibles ?
Ce nouveau monde sera-t-il moins dur ?
Aurons-nous avancé sur le chemin de la sagesse et du respect de notre planète et de notre corps ?
Que de questions se posent avant d’inaugurer ce nouveau chemin….
Quelles sont vos réponses ?
….
Vous avez quatre heures !
« Amour, seul amour qui soit, amour charnel, j’adore, je n’ai jamais cessé d’adorer ton ombre vénéneuse, ton ombre mortelle. Un jour viendra où l’homme saura te reconnaître pour son seul maître et t’honorer jusque dans les mystérieuses perversions dont tu t’entoures. »
L’amour fou, andre breton, édition gallimard, 1976 (isbn 978-2070367238), p. 110 – roman – André Breton
Photo Marie-Christine Grimard
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Ombres portées
Qui se pressent et se dressent
Sur nos vies emportées
Par le temps qui oppresse
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Ombres découpées
Sur les mur des maisons
Qui dansent et tournent en rond
En valse chaloupée
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Ombres emportées
Par le vent de l’automne
Qui tourne et papillonne
Pour oublier l’été
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Ombres projetées
Sur la façade blonde
D’un invincible monde
Rêvant d’éternité
Photo M. Christine Grimard
Pour l’atelier d’écriture de François Bon, sur les outils du roman en 2015, j’avais écrit ce texte retrouvé hier.
Un petit rien.
Un détail.
Juste une bulle, et dans cette bulle, le monde entier.
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Photo M.Christine Grimard
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Il l’attendait mais comme d’habitude elle devait encore se disperser aux quatre vents. Il avait choisi cette terrasse ensoleillée parce qu’il aimait voir la vie couler devant ses yeux. La vie des autres. Il pouvait les imaginer, inventer leur monde, choisir leur destin. Cela lui donnait l’impression d’être tout puissant, de décider…
La serveuse lui apporta le diabolo-menthe commandé.
Le verre posé devant lui, exhalait ses gouttelettes de fraicheur dans l’atmosphère surchauffée de ce début d’après-midi. Une goutte plus grosse que les autres s’attardait au bord du verre. Les reflets du soleil scintillaient à la surface de la sphère, et c’était tout un monde qui brillait devant ses yeux. Un arc-en-ciel miniature étirait ses ailes, valsant dans le soleil. Il s’approcha, fasciné par cette image éphémère. Il suffirait que la bulle éclate et tout disparaîtrait. En attendant, il voulait retenir le temps, faire durer la magie de l’instant. Il était tout près, sentant les bulles éclater en gerbe sous son nez. Il crut les voir, tout au fond de ce diamant, vibrer puis danser. Ou peut-être les avait-il imaginées. Deux fées minuscules dansaient en se tenant les mains, et en riant, la tête renversée vers le ciel. Elles riaient, riaient. Puis l’une d’elle, le regarda et en souriant, lui fit un geste de la main…
Une seconde après, la bulle éclata…
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