« Les lumières couraient loin sur la mer et le bord de l’eau luisait de phosphorescences laiteuses. Les vagues étaient constamment tirées sur l’étendue de la plage puis retirées, comme un lit qu’on ferait sans parvenir à étaler convenablement les draps. »
Graham Greene
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Marcher le long de l’estran
Se laisser caresser par les vagues
Suivre le reflux
Glisser sur le miroir où se noient les nuages
Et oublier le temps
L’air est si doux
Au loin on entend le vent jouer dans les voiles
Un goéland surfe sur des sirius aussi légers que des fils de soie
Le ciel griffé de quelques traits de craie, étale fièrement son outremer
Une aigrette glisse au milieu des rochers
De sa démarche de ballerine, elle louvoie entre les algues
Puis s’empare d’un coquillage qu’elle emporte d’un coup d’ailes argentées
Lançant un cri de triomphe vers les nuages
Comme un éclat de rire