
Photo Marie-Christine Grimard
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Sang doré d’étoile
Coule et brille dans nos veines
Cadeau du soleil
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Photo Marie-Christine Grimard
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Sang doré d’étoile
Coule et brille dans nos veines
Cadeau du soleil
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» Choisissez une étoile
ne la quittez pas des yeux
elle vous fera avancer loin sans fatigue et sans peine »
A.David-Neel
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Photo M. Christine Grimard
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(Rappel de la consigne de cette rubrique : Citer la phrase d’un auteur qui vous touche, l’illustrer d’une de vos photos personnelles, écrire trois phrases en laissant venir les mots en liberté avec un mot commun emprunté à l’auteur cité -par exemple ici : étoile)
Nouvelle rubrique :
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Si j’ai souvent dégusté ce parfum rafraîchissant, je ne connaissais pas le mot qui le désigne.
Étant incapable de le décrire, à mon grand regret, la seule chose que je peux dire c’est que cette fragrance m’apaise, autant que celle du gazon fraîchement coupé.
Pour moi, il représente une sorte de récompense, le plaisir que l’on ressent en sortant dans le jardin lorsque la pluie a cessé.
L’odeur est agréable puisqu’elle est associée à la liberté retrouvée avec le soleil.
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Photo M. Christine Grimard
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Pétrichor : du grec ancien πέτρα, petra : « pierre » et de ιχώρ, ichor : « sang, fluide », désignant le sang des dieux dans la mythologie grecque, trouve-t-on dans les encyclopédies.
Pétrichor / Corps pétris : tous les petits corps vivants dans ce pré, pétris d’humidité, martelés de gouttes, exhalent leur plaisir ou leur peur en une fragrance qui nous devient palpable, nous les humains si peu sensibles à la nature de ce qui nous entoure.
Pétrichor / Sang de pierre. Les pierres saignent-elles de notre présence ? Sont-elles jalouses que nous ayons assemblé nos chaînes de carbone différemment des leurs jusqu’à obtenir la liberté de nos mouvements alors qu’elles sont contraintes à l’immobilité ? A partir de la même poussière d’étoiles, les molécules qui nous constituent sont si différentes des leurs et pourtant nous nous nourrissons de leur existence, et pourtant nous nous réduirons à leur état de poussière. Les pierres saignent leur fragrance lorsque la terre laisse couler ses larmes de pluie. Finalement cette odeur nous est agréable, probablement parce qu’elle nous rappelle le parfum de notre étoile-mère.
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Photo M.christine Grimard
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Gouttes de sang
Gouttes de pluie
Dansent dans le vent
Dansent dans le temps
Qui m’emporte
Et nous lie
Dans sa ronde
Éternelle
Dans sa valse
Infinie
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Photo M.Christine Grimard
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« Il y a des pluies de printemps, délicieuses où le ciel a l’air de pleurer de joie. »
«Les trois impostures»
Paul-Jean Toulet
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“The nitrogen in our DNA, the calcium in our teeth,
the iron in our blood, the carbon in our apple pies were made in the interiors of collapsing stars.
We are made of stardust.”
Carl Sagan
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?
Qui
Es-tu
Une particule
Minuscule et ridicule
Un peu d’énergie dispersée dans l’éther
Un esprit libre dans un corps réduit en esclavage
Un être qui choisit son destin, ses amis, ses erreurs et ses emerveillements
Un être qui dérive dans l’espace et dans le temps
Un peu de chaleur humaine et de cœur
Ridicule et majuscule
Une sensibilité
Une âme
Nue
?
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❄️❄️❄️❄️❄️❄️
Une aube glaciale
Quelques secondes
De lumière pâle
Et mon monde
Se dévoile
❄️❄️❄️
Quel artiste a créé
Une aussi belle toile
Pour nous émerveiller
Nous donner à rêver
Nous pousser à avancer
Nous aider à respirer
Nous apprendre à aimer
Notre poussière d’étoile
❄️❄️❄️❄️❄️❄️
« Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir. »
Christian Bobin
Je suis plongé dans ce rêve,
Encore une fois.
Toujours le même.
Et je te vois
Je sais que c’est toi et pourtant je ne sais pas qui tu es.
Christian se réveilla avec cette sensation pénible récurrente. Il était encore une fois au bord de la nausée. Chaque fois qu’il faisait ce rêve, il avait la sensation d’étouffer et d’avoir un marteau piqueur qui lui pilonnait le cerveau. Il ne savait pas de quoi il s’agissait mais ce dont il était sûr, c’est que c’était toujours le même rêve. Il ne connaissait pas ce lieu, cette forêt immense et sombre, ces arbres qui montaient jusqu’au ciel balançant leurs cimes dans les nuages. Il courait au milieu des futaies, sans but, mais il fallait qu’il sorte de ce bois. Il y allait de sa vie. Il entendait courir derrière lui, il fallait qu’il accélère et il ne pouvait pas. Puis il arrivait à la lisière d’une clairière, levait les yeux vers le ciel et s’arrêtait, émerveillé par la beauté de la nuit constellée d’étoiles. Il savait qu’il ne fallait pas s’arrêter, mais peu lui importait. Plus rien n’avait d’importance. Le ciel était si beau. A cet instant, il entendait un grognement sourd derrière lui, puis son propre cri qui le réveillait.
Et il se retrouvait assis au bord de de son lit, en sueur, chaque matin de plus en plus hébété.
Il essayait de vivre sa vie, malgré ces matins brumeux, malgré ses nuits d’angoisse. Il n’osait en parler à personne, dans ce monde si l’on sort de l’ordinaire, on a vite fait de vous mettre à l’écart. Ce jour-là, il n’avait pas envie de rentrer chez lui. Il acheta un sandwich et alla s’asseoir dans le square pour le manger en regardant les inconnus qui passaient. Curieusement, il se sentait en sécurité parmi tous ces gens, tant qu’il n’était pas seul, il ne pouvait rien lui arriver. Il resta sur son banc jusqu’à la tombée de la nuit, les passants se faisant rare, il allait se lever pour rentrer chez lui quand il leva les yeux vers le ciel. Les cimes des peupliers battaient la mesure et semblaient vouloir se rejoindre. Soudain la nuit tomba vraiment et les étoiles apparurent, scintillantes et presque éblouissantes. Où avait-il déjà vu des étoiles aussi brillantes ?
Il n’eut pas le temps de se poser la question plus longtemps, il sentit son sang se glacer en entendant des pas derrière lui. Il n’osa se retourner, sentant ses jambes trembler malgré lui. Une impression de « déjà-vu » le paralysait. Il en oubliait de respirer. Son plus grand cauchemar était en train de le rattraper, et il n’avait même pas la force de se lever et de courir pour lui échapper. Sans tourner la tête, il tacha d’apercevoir d’où provenaient les bruits de pas.
Ce fut à cet instant précis qu’il entendit le grognement sourd de son rêve monter dans la nuit…
–> A suivre <–