« L’écriture est une petite fille qui parle à sa poupée.
Les grands yeux d’encre de la poupée lui répondent, et par cette réponse, un ciel se rouvre. »
Christian Bobin
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Photo M.Christine Grimard
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- A l’encre bleue, les mots s’alignent sur la page comme des mâts ondulant à la surface de l’océan, bien protégés derrière les digues ils attendent que le vent de l’inspiration les emporte vers d’autres regards et prenant leur élan, s’envolent vers le ciel.
- Quand l’écriture enfile ses lettres noires d’apocalypse, elle détruit l’espoir, dépèce les cœurs et crève les yeux, quand elle enfile sa robe de dentelle violette, elle caresse le visage de l’enfant qui s’endort, quand elle met ses gants blancs elle glisse doucement sur ma joue et vient mourir juste au bord de mes lèvres.
- L’écriture est un écureuil qui saute de branche en branche aussi léger que le vent, n’ayant peur de rien, ni du vide ni de la profondeur du ciel, nul ne l’arrête ni les censeurs ni les envieux; libre, elle n’écoute que son cœur et emprunte les chemins du ciel.
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Note : rappel de la consigne
Laisser les mots venir se poser sur l’écran en liberté.
Lever les yeux sur la vie, laisser les images prendre forme et simplement les décrire, comme on en ferait le portrait en quelques lignes de fusain.
Trois phrases toutes simples.
Trois images suggérées que l’on voit danser sous ses paupières lorsqu’on a fini de lire la phrase.
Trois raisons d’en rêver lorsque la page est tournée.
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