Jour de rangements où l’on fait disparaître les ombres et les lumières du passé, par strates successives, en vidant tiroirs et placards.
Jour d’émotions, portées le cœur en bandoulière, devant chaque note griffonnée de l’écriture soignée de ma mère ou des lettres ogivales de mon père.
Faire table rase.
Sourire bêtement devant une petite caisse enregistreuse en métal rouge étiquetée en centimes de francs, puis pleurer devant un album de photos jaunies d’une période oubliée où l’on voit sa mère sourire comme une gamine à la vie qu’elle imagine.
Se sentir aussi fragile qu’une feuille morte dans un souffle de tempête.
Se sentir moins que rien.
Rentrer épuisée et se coucher un moment pour ne plus sentir ce poids qui écrase le cœur.
Ouvrir les yeux quand une éclaircie soudaine traverse mes paupières.
Rester bouche bée devant le magnifique spectacle offert par la lumière du couchant. Se laisser éblouir. Ne plus penser. Se laisser porter par la vie qui va.
Pour tous ceux qui désirent le voir, suivez le lien ci-dessus.
Yann Arthus-Bertrand a mis trois ans pour recueillir des milliers de témoignages d’humains de tous pays, de toutes confessions, de toutes sensibilité, leur a posé une quarantaine de questions identiques. Leurs mots m’ont bouleversée, leurs regards et leurs émotions ouvrent l’esprit sur l’immensité des différences qui peuplent notre terre, et sur la recherche universelle qui est la nôtre, celle de la paix et du bonheur. Ces témoignages sont entrecoupés de prises de vues aériennes comme dans le film Home et mettent l’accent sur l’urgence du drame écologique qui détruit notre planète. la musique qui accompagne les images, reprenant les chants des peuples du monde, est interlocuteur supplémentaire, magnifique.
Un grand merci à Yann Arthus-Bertrand pour ses partages.
Voici comment son film a été accueilli aux Nations Unies