
Prendre du recul
Pour regarder notre monde
D’un regard d’enfant
Prendre du recul
Pour regarder notre monde
D’un regard d’enfant
« Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! »
Le Petit Prince (1943)
Antoine de Saint-Exupéry
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Photo Marie-Christine Grimard
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Regarde petit
Regarde le ciel
Il est immense
Et tu es tout petit
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Regarde petit
Regarde le ciel
Il est si bleu
Mais moins bleu
Que tes yeux
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Regarde petit
Regarde le ciel
Choisis une étoile
Et quand nous serons séparés
On saura en regardant cette étoile
Que chacun de nous pense à l’autre
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Regarde petit
Regarde le ciel
De là-haut la terre est bleue
De là-haut les hommes sont nains
Le désert est si grand et la mer est si belle
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Regarde petit
Regarde la terre
Le monde a tellement changé
Depuis que nous sommes partis
Les hommes ont perdu le goût de la vie
Et pourtant la poésie est partout
Il suffirait qu’ils arrêtent leur course infernale
Pour la voir refleurir au milieu du désert.
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Photo Marie-Christine Grimard
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Antoine de Saint-Exupery et le Petit Prince
Place Bellecour Lyon
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❄️❄️❄️
Calendrier de l’avent : chaque jour de décembre, un cadeau derrière la porte. Un geste d’amitié pour celle ou celui qui vient sur cette page, et me donne la joie de lui offrir mes mots.
À demain
Chris
❄️❄️❄️
« Préparer l’avenir ce n’est que fonder le présent.
Il n’est jamais que du présent à mettre en ordre.
À quoi bon discuter cet héritage.
L’avenir tu n’as point à le prévoir mais à le permettre. »
Citadelle
Antoine de Saint-Exupéry
*
.Bientôt l’été s’achèvera.
Je rangerai ces trente-cinq cartes non postales à côté du gros coquillage où l’on entend la mer.
Il ne leur manquera que le parfum iodé des algues.
Les goélands retrouveront le calme de l’estran déserté.
J’espère que ces quelques pages vous auront plu et vous auront fait rêver un peu d’océan.
Je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps à photographier tout ce qui passe au-dessus de ma tête sur cette plage.
Il faut savoir refermer la porte en sortant.
Les vacances et l’été s’achèveront dans une gerbe d’écume.
L’avenir s’écrira dans le sable qu’une seule vague effacera.
Je remercie tous ceux qui suivent ce blog amicalement et qui ont apprécié mes tentatives maladroites pour occulter les ombres du chemin, entre canicule et aquilon.
Ainsi s’achève cette série de cartes non postales d’un été porté en bandoulière entre ciel et mer.
Que le vent marin vous porte vers le meilleur.
***
« Un phare ne mesure point l’éloignement. La lumière est présente dans les yeux, tout simplement.
Et toutes les merveilles du continent logent dans l’étoile. »
Lettre a un otage – Antoine de Saint-Exupéry
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photo m ch grimard
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Vacances
Moment de pause
Moment d’éloignement
Instant de retrouvailles avec soi-même
Temps de séparation avec les autres
Temps de paix
Moment où l’on peut laisser la lumière
Inonder notre regard
Et l’amour
Réchauffer nos coeurs
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J’ai retrouvé ce texte extrait de « Citadelle » d’Antoine de Saint -Exupéry, œuvre posthume publiée en 1948, et le soumets à votre méditation.
« S’installèrent alors les pillards dans mon empire. Car personne n’y créait plus l’homme. Et le visage pathétique n’y était plus masque mais couvercle d’une boîte vide.
Car ils sont allés de destruction d’Être en destruction d’Être. Et je n’y vois rien, désormais, chez eux qui mérite que l’on meure. Donc que l’on vive. Car ce pour quoi tu acceptes de mourir, c’est cela seul dont tu peux vivre. Ils consommaient donc les vieilles constructions, se réjouissant du bruit de la chute des temples. Et cependant, ces temples, s’ils s’effondraient, ne laissaient rien en échange. Ils détruisaient donc leur propre pouvoir d’expression. Ils détruisaient l’homme. »
Photo M. Christine Grimard
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Aucune citadelle ne nous protègera de notre propre folie.
Détruire le passé, oublier les paroles des sages parce qu’ils vivaient dans un autre âge.
Se passer de notre mémoire.
Oublier l’essence même de notre vie.
Piétiner nos ancêtres, mépriser leur souvenir.
Penser qu’il n’y a de salut que dans le profit.
Occulter que notre corps est un cadeau.
Détruire ce qu’il nous reste d’âme pour se tourner vers des chimères.
Et se réveiller un matin.
Nu, vide, seul au milieu d’un désert de glaces, écrasé sous les ténèbres.
Qui étais-je au temps de l’insouciance ?
Un humain qui danse ?
Un humain qui pense ?
Une conscience
Une pétillance
Une extravagance
Une malveillance
Peut-être une chance…
*
« Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde »
….
« Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé ! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé… »
…
« Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche :
-Ah ! Dit le renard… je pleurerai.
-C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
-Bien sûr, dit le renard.
-Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
-Bien sûr, dit le renard
-Alors tu n’y gagnes rien !
-J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé »
Le petit Prince .
Antoine de Saint-Exupéry
Quand tu m’auras apprivoisée la terre toute entière me parlera de toi et je fermerai les yeux pour l’entendre, en rêvant de la douceur de ton regard et de l’éclat de ton sourire.