« Ma France à moi c’est celle de Picasso, de Cézanne et celle de Soulages, celle d’Ingres, celle de Rodin, la France des calembours, des Bidochons, celle de la paillardise aussi bien que celle du chant des partisans.
Ma France c’est celle de Daumier, celle de l’ Assiette au beurre, du Sapeur Camembert, celle de Chaval, celle de Cabu, de Gottlieb, de Siné, celle du Canard, de Fluide Glacial et de Charlie, drôles, insolents, libres !
Ma France, c’est aussi celle des dictées de Pivot celle de Klarsfeld et celle de Léopold Sedar Senghor, la France des Enfants du Paradis et des Enfants du Veld ’hiv, celle de la mode libre, celle de la danse, des flirts et des câlins, celle de la musique douce et des rock déjantés, celle de la gourmandise, ma France à moi c’est une France capable de renvoyer dos à dos la Bible et le Coran s’il lui prend l’envie d’être athée. »
Ma France à moi.
Pierre Perret
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Rue Manuel (ancienne Rue du paradis)
Les sables d’olonne (Vendée)
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Rue Manuel
On s’interpelle
Rue Manuel
On est plus près du ciel
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Rue du paradis
On rit
Rue du paradis
On Vit
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Souvent, en flânant dans ces ruelles où des jolies maisons se serrent les unes contre les autres, je me demande quelles joies, quelles peines, quelles passions, quelles attentes se cachent derrière les fenêtres aux rideaux brodés de mouettes.
On est forcément heureux en vivant dans une maison aussi jolie. Derrière une façade aux couleurs tendres, où les roses trémières ont élu domicile, le malheur ne peut pénétrer. Dehors, on n’entend que des rires d’enfants et le murmure lointain des vagues sur la jetée.
Les nouvelles terrifiantes de la folie du monde sont si loin, si incroyables, si impensables.
Le monde sanglant, barbare, inhumain ne peut exister ici. Peut-être sommes-nous dans un monde parallèle…
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Rue du paradis
Tout est permis
Rue du paradis
On rit de la vie
ou on l’espère en passant (on rit de la vie)
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Elle est si fragile cette vie, rions pendant qu’elle coule encore dans nos veines. Il y aurait tant à pleurer si l’on n’y prenait garde…
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Oui comme disait un écrivain célèbre il faut se dépêcher de rire de tout de peur d, être obligé d,en pleurer ,
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Tout à fait !
Alors rions tous ensemble 😉
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Ce jaune de la maison, très espagnol, plus « Manuel » (Valls s’est manifesté à propos de l’attentat de Barcelone) sur la plaque de rue… une certaine tranquillité serait à jamais enfuie ? L’art demeure pourtant.
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La tranquillité sera celle que nous construirons. L’image paisible de cette rue en est un exemple. Ajouter des couleurs à sa vie et semer des fleurs sous nos pas, est une manière d’offrir aux autres un peu de sérénité. L’art fait partie de ces moyens. L’humain est capable du pire mais il lui reste à choisir le meilleur.
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C’est vrai cela fait du bien de vous lire, je relis le soir ce que vous écrivez le matin, moi qui suis toujours stressée, je sens que cela me détend.
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Parfait ! Ces petits partages sont justement là pour détendre le lecteur 🙂
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Rue Manuel
Souvenirs personnels…
Les Sables étaient alors au tout début du tourisme et les maisons étaient bien différentes…
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Merci de venir parler de vos souvenirs ici.
Les miens aussi (datant des années soixante-dix ) étaient bien différents, mais les petites maisons grises ont pris des couleurs depuis quelques années…
Le tourisme apporte parfois sa manne pour mettre du beurre (salé) dans les épinards de mer 😉
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Pour moi, les premières vacances datent de la fin des années 50… Mes les souvenirs sont plus tardifs.
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Mes premiers souvenirs engrangés dans les années soixantes sont très très flous, dans la toute petite enfance, agrémentés de maillots de bain en Vichy rose et de musiques « d’âge tendre et tête de bois » entendues sur la plage dans des transistors à piles, en allant au « club Mickey » faire de la tyrolienne sur le sable !
Ah oui, finalement ils reviennent facilement grâce à vous 😉
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Le club Mickey… Et la piscine qui se trouvait au tout début du remblai, avant le phare rouge ? L’avez-vous connue ?
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Oui ! Elle existe encore et de nombreux enfants y apprennent encore la natation, mais elle a été entièrement modernisée, ainsi que le remblai qui ressemble maintenant à celui de La Baule !
Enfin cette année on remarque de grosses barrières en béton où il est écrit « plan vigipirate en vigueur » à chaque coin de rue débouchant sur la promenade…
Le phare vert existe encore au bout de la jetée mais a pris un air penché. Le phare rouge est du côté de La Chaume. Entre eux le chenal d’où s’élancent les concurrents du Vendée Globe 😉
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Je ne pense pas que l’on parle de la même piscine et du même phare. La petite piscine dont je parle se trouvait en contrebas du remblai à peu près en face de la rue Villebois-Mareuil, juste avant d’arriver au phare rouge qui est en face de la rue des deux phares. Regardez sur maps. Je vois très bien les deux autres phares dont vous parlez et du chenal du Vendée globe, en face de la tour d’Arundel. C’est bien d’échanger ces souvenirs.
Je suis allée aux Sables d’Olonne il y a peu de temps pour l’enterrement de maman.
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Je n’ai toujours connu que la piscine qui est du côté du casino, mais dans son décor précédent, des années soixante et à ciel ouvert.
Je vous bien la rue des deux phares en enfilade du côté des roches noires mais n’ai jamais connu de piscine à cet endroit, où ma mémoire est partie avec la marée descendante 🙂
Désolée pour le décès récent de votre maman…
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En fait, c’était une petite piscine juste avec le club de plage. Juste de quoi faire quelques brasses. Elle était au tout début du remblai. Je m’en souviens quand nous allions à la plage après ce phare que nous appelions le phare rouge.
Merci pour vos mots au sujet de maman.
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Je comprends maintenant de quelle piscine vous parlez, celle qui était montée par les « clubs » de plage. Chacun avait la sienne il me semble, mais mes souvenirs sont bien loin…
Dans les mêmes souvenirs, les parents qui rient des exploits de leurs enfants sur la plage, plus jeunes que nous aujourd’hui !
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Compliments aux riverains de la rue de Paradis, qui ont su artistiquement repeindre leurs maisons, pour le plaisir de tous !
18 août 2017 : 2 attentats en Espagne, treize morts, plus de 100 blessés, l’Enfer.
18 août 1920 : droit de vote pour les femmes aux USA.
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Soigner son environnement proche, c’est Aussi prendre soin de ceux qui le regardent.
L’enfer sur terre… Oui
« l’enfer, c’est les autres »
l’enfer distribué au nom de Dieu, le diable, lui n’a plus à se donner de Mal !
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Rue de paradis quelle tristesse , mais en effet une jolie façade des jolies couleurs , il en faut du courage pour essayer de vivre après un tel drame
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Quelle tristesse que la folie des hommes insensibles, il faut beaucoup de couleur pour occulter la noirceur de leur âme.
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Une jolie façade aide-t-elle a vivre heureux ? Sans doute, si on ne perd pas de vue que, comme tous les décors, elle ne vaut qu’en écho de la qualité de la pièce qu’on y joue. Alors, prendre soin des siens par cercles concentriques, les proches, ceux de la rue, ceux du quartier, sans oublier qu’au delà du quartier il y a d’autres amis qu’on a juste pas encore rencontré.
Les religions ne sont pas ma tasse, athée.
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J’imagine que « soigner sa façade » est le signe que l’on a soigné l’intérieur également . L’intérieur des pièces et l’intérieur de son esprit, que l’on essaye de rendre la vie plus agréable à vivre pour les siens puis pour les autres cercles, comme vous les décrivez, sa famille, ses amis, ses connaissances, ses visiteurs inconnus, ses voisins, ses collègues…
Si chacun prend Plaisir à soigner la vie de ceux qui l’entourent, alors la terre peut être très agréable à vivre, n’est ce pas ?
Je ne crois pas que ce soit une histoire de religion mais plutôt de convictions, et d’humanisme. La religion relie les hommes autour d’une idée, celle de l’amour, quel que soit son nom. Je crois que nous sommes tous reliés par ce concept, celui de l’amour.
Les religions dont on parle en ce moment n’en sont pas puisqu’elles se fédèrent autour de la haine.
Votre tasse est remplie de quoi si ce n’est d’amour (avec un peu de miel ..) ?
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Il ne reste donc que la rue de l’enfer ?
orpheline de son paradis.*
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Triste habitude de débaptiser les lieux pour leur donner des noms de … gens.
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qui vit encore
grâce à la mention sur le panneau (combien de temps subsistera-t-elle)
et à ce poème
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Je suis d’accord avec toi, quel dommage de changer le nom évocateur des rues anciennes ! Je n’ai pas vu de rue de l’enfer mais un peu plus loin sur la corniche, existe le puits d’enfer où les vagues s’écrasent à marée haute dans un bruit de tonnerre !
Merci Luc de tes passages et commentaires ici 🙂
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