Un été en bandoulière (25)

« Naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs.

Dans bien des professions, on peut faire illusion et bluffer en toute impunité.

En bateau, on sait ou on ne sait pas. »

Eric Tabarly

*

Photo m Christine grimard

.

Au fond du port de pêche

Patientent les bateaux

Attendant la marée haute

Pour pouvoir sortir du chenal

Sans se délester de leur quille

.

En ondoyant, ils rêvent

D’îles fabuleuses sous le vent

Où les vagues seraient douces

Et les poissons seraient d’argent

Où le soleil porterait haut

Et l’hiver n’existerait pas

.

En attendant, ils affabulent

Jusqu’au petit matin

Sentant craquer le bois de leur étrave

Sous les premiers rayons du jour

Au loin cliquettent les drisses

Le long des mâts des catamarans

De la course au large

.

Peu leur importe d’être de bois ou de carbone

Leur vie glisse sur la crête des vagues

Jusqu’à ce que la dernière tempête

Les emporte dans une gerbe d’écume

Etincelante dans le couchant

Au goût de sel et de vent

21 réflexions sur “Un été en bandoulière (25)

  1. Les mots nous emportent au fil de l’eau…

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  2. Les barques sont des sirènes – qui appellent le marin – vers l’horizon lointain –

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  3. Embarquement pour ces terres… (lointaines) et retour au port, bateau porteur d’espoir, photo aller et retour… 😉

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  4. Je vous souhaite un bon dimanche…superbe photo et les mots de Eric Tabarly sont bien justes

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  5. Etonnement, perplexité, devant les marins-pêcheurs européens, qui n’hésitaient pas à traverser l’Atlantique pour aller pêcher au large du Canada, aux eaux très poissonneuses, particulièrement la morue – laquelle a aujourd’hui pratiquement disparue –

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  6. Enfant, ce poisson dans mon assiette me dégoûtait, je pensais aux marins qui avaient risqué leur vie pour me le rapporter.
    Adulte, j’ai ressenti encore plus de dégoût en voyant le prix ridicule du poisson.

    Je ne parle pas des baleines, dont l’huile servait en particulier à fabriquer du savon. Ce savon carré, présent au-dessus de l’évier dans toutes les cuisines, représentait à mes yeux la concrétisation de l’horreur.

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    • Effectivement, l’exploitation des animaux par l’homme a jalonné l’histoire depuis la nuit des temps. Actuellement la conscience de ces abus se fait de plus en plus pesante, il me semble. Pour ma part, le gros pain de savon carré qui est sur mon évier provient des savonneries Fabre de Salon de Provence à l’huile d’olive sans graisse animale et dans la plus belle tradition méridionale 😉

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  7. Merci pour l’image (toujours ces présences fortes)
    et le poème.

    Pour naviguer il faut négocier
    on ne force pas le vent ou la mer
    comme la route, avec une mécanique.
    [Cela contraint à un peu plus d’humilité
    que le pilotage d’une formule 1]

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  8. Non, maintenant, Chère Marie-Christine, l’emploi de l’huile et de la graisse de baleine dans les produits pharmaceutiques et cosmétiques, est strictement interdit !!! Depuis les années 1960 ou 1970, je ne me souviens plus de la date exacte.
    J’ai alors poussé un ouf! de soulagement.

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    • Heureusement !
      Mais les pêcheurs de baleiné nippons entre autres trouvent maintenant des prétextes pour continuer le massacre, à des fins « scientifiques ». L’horreur de ce que nous sommes capables est parfois sans limite.

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  9. Superbe photo!!! J’ai commencé un blog il y a quelques jours. Je suis heureux de savoir.

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  10. Merci à vous d’apprécier aussi mes photos

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  11. 13 août 1099 : élection du pape Pascal II, né Rainier de Bleda en 1050. Il crée l’ordre de Chevaliers teutoniques et l’ordre des Templiers, sortes de super-gendarmes destinés à contrôler principalement la bonne administration des chefs d’état chrétiens.

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