« Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. »Haruki Murakami
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Inutile de vouloir canaliser le sable
La dune immense a été emportée par la tempête de l’hiver dernier
Mais chaque grain de sable chevauche le vent
Et dans quelques dizaines d’années, ils formeront de nouveau une montagne de vagues dorées ondulant sous le soleil, plus hautes que le sommet des pins
Je ne serai plus là pour m’y réfugier et les chardons bleus en seront à leur centième génération
Peu importe
Aujourd’hui le vent est doux
Le chardon s’est réfugié derrière les barrières illusoires que les hommes ont érigées pour le protéger de l’inconscience des autres hommes
Contre les assauts de la marée, il n’aura aucune chance, malgré ses épines, malgré ses racines
Mais qui sait, il sera peut-être très heureux de partir pour les îles avec le ressac de la marée descendante !
et voilà que je m’interroge sur ce que ressent ou non un chardon… sérieusement
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Qui sait ? Il est probablement heureux de vivre ici, sinon il n’y reviendrait pas années après années 😉
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Sablier du temps, et son immensité…
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Ne pas se laisser piéger dans son ampoule immense, la briser pour suivre les Alizés !
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Oui, les plantes ressentent des émotions, comme la joie, la tristesse, l’horreur ou l’admiration. Notre siècle assoiffé de technologie l’a constaté. Ce qui ne l’empêche pas de planter de pauvres fleurs sur des ronds- points au milieu des voitures !
Mais qui va s’occuper du droit des fleurs ?
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En effet ! Je n’avais encore jamais songé à la souffrance des plantes coincées au milieu de la circulation dans les ronds-points ou au bord des autoroutes ! Votre sensibilité vous honore chère Alex 🙂
On sait que les plantes ressentent et interfèrent avec leur environnement, mais dans la mesure où elles se plaignent rarement, on ne les entend pas…
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Merci, chère Chris, de communiquer aussi avec les plantes…dans mon enfance, j’entendais les gens de la campagne dire : cet arbre, cette fleur se plaît ici, il faut les laisser tranquilles.
Sur la photo, charmante colonie de chardons bleus, sur la belle couleur chair du sable.
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J’installe les plantes à un endroit qui me semble propice dans le jardin, ou esthétique, puis je m’adapte à leurs désirs. Lorsqu’elles changent de place spontanément, je les laisse faire…
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En agriculture bio-dynamique, on recommande d’observer l’affinité des plantes entr’elles ou leur désaccord. Ainsi, au potager, la laitue se plaît en compagnie des carottes.
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Il faudra que je leur demande le nom de leur meilleur me copine l’année prochaine au printemps pour faire mon plan de potager 🙂
Je mets des œillets d’Inde à côté des tomates qui repoussent les parasites et des capucines aussi à côté des laitues, ce qui agrémente après les salades de leurs fleurs savoureuses par la suite !
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Magnifique 🤡 !!!
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😀
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quand je pense aux myriades de générations de chardons qui me survivront j’aspire aussi à faire partie du carbone et de tout ce qui leur sera nécessaire pour fleurir encore. C’est vrai que leurs couleurs attirent toujours le regard dans le sable et peut-être aussi les projections ;-))…
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Rien ne se perd ni ne se crée, n’est ce pas ?
Participons à la ronde des étoiles chacun à notre manière !
Le bleu des chardons essaye de rivaliser avec celui du ciel et de l’océan mais chacun garde ses nuances propres, et l’harmonie n’en n’est que plus grande 😉
Merci à vous !
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Couleur évanescente du chardon des sables, un bleu-gris qui parfois tourne à l’outre-mer ou au violet, auréolée par toutes les tonalités possible de gris-vert – le bleu du ciel et la couleur verte de cet argile dont les dieux grecs nous auraient pétri à l’origine des temps.
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Fleur intéressante par ses nuances, au feuillage de tous les tons de gris changeant avec les nuances du Temps. J’en ai photographié souvent les variations sur cette plage. Merci pour votre description si artistique.
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Superbe couleur du chardon des sables
j’aime ce gris bleuté j’en vois quand je vais en vacances
c’est vrai ils n’ont peut-être pas donné leur avis ils poussent là où est tombé la graine au milieu du sable qui retient la falaise
Ils ont leur utilité aussi comme tout ce qui est dans la nature
Merci pour cette photo et le beau texte qui l’accompagne
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Merci beaucoup Monique d’aimer ces petits assortiments quotidiens, et de votre fidèle témoignage amical.
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Etrange photo de « résistance » avec des épines qui dissuaderaient sans doute les très! rares prédateurs…Mais le chardon mérite toute notre admiration pour sa ténacité ! La photo se situe à la limite du possible de vivre: quelque chose de fort vu d’une certaine façon; quelque chose de très faible vu d’une autre façon…Tout le charme de la vie si…funambule…en somme!
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La vie est un fragile équilibre, mais aussi une question de ténacité. La course du spermatozoïde est la première preuve de cet appétit de vivre, puis tout le reste suivra…
Le chardon qui s’accroche au sable trouve de quoi nourrir sa beauté dans l’aridité et le sel, il résiste au vent et au soleil, tout cela pour profiter de la vue imprenable sur l’océan (n’est ce pas ?).
🙂
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Cette humble plante, à la taille modeste et aux couleurs discrètes presqu’effacées, a le gigantesque pouvoir fabuleux d’arrêter et de fixer les dunes de sable !
Comme l’écrivent les Védas, aux yeux de Dieu ou des Dieux, « un brin d’herbe a autant d’importance qu’un être humain. »
À méditer.
Et nous n’aurons jamais fini de découvrir le pouvoir des plantes dans la nature.
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Les plantes de la dune ont une grande importance et des pancartes expliquent aux touristes la nécessité de respecter le milieu fragile de la dune en évitant de la piétiner et de faire descendre des tonnes de sable pour « s’amuser ». Mais elles sont peu lues et encore moins suivies. Parfois on a l’impression que l’océan se venge de l’incurie des hommes en balayant la dune d’un revers de sa colère pour en faire disparaître la moitié au fond de ses abysses en une seule nuit !
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On sait la vie tenace… Le sable est un superbe support pour la pérennité; j’ai toujours pensé que Rimbaud avait continué à écrire et que ses textes sont quelque part dans une jarre d’un désert un peu comme les anciens écrits bibliques qu’on a retrouvés par hasard grâce à une chèvre et son berger… Les déserts ont aussi bien conservé la trace de peintures préhistoriques… Et… les pyramides!!
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Oh quelle belle hypothèse !
J’aimerais beaucoup que vous ayez raison et que l’on retrouve un jour d’autres poèmes qu’il aurait semés derrière lui ainsi…
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