Un été en bandoulière (20)

« Les lumières couraient loin sur la mer et le bord de l’eau luisait de phosphorescences laiteuses. Les vagues étaient constamment tirées sur l’étendue de la plage puis retirées, comme un lit qu’on ferait sans parvenir à étaler convenablement les draps. »

Graham Greene

Photo m ch grimard


.

Marcher le long de l’estran

Se laisser caresser par les vagues 

Suivre le reflux 

Glisser sur le miroir où se noient les nuages 

Et oublier le temps

L’air est si doux 

Au loin on entend le vent jouer dans les voiles 

Un goéland surfe sur des sirius aussi légers que des fils de soie 

Le ciel griffé de quelques traits de craie, étale fièrement son outremer

Une aigrette glisse  au milieu des rochers 

De sa démarche de ballerine, elle louvoie entre les algues 

Puis s’empare d’un coquillage qu’elle emporte d’un coup d’ailes argentées 

Lançant un cri de triomphe vers les nuages 

Comme un éclat de rire 

29 réflexions sur “Un été en bandoulière (20)

  1. ce simple mot l’estran éveille le rêve en moi… et vous l’entretenez bien ensuite

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  2. Beau poème dédié aux marcheurs le long de l’estran, pèlerins aux pieds nus du bleu absolu.

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  3. L’océan chante dès le matin… C’est très plaisant quand on est de retour en ville !
    Bravo pour la photo et le texte. 🙂

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  4. Sylvain Lechair

    Voici qui me ramène d’où je pars à peine, rivages et sentiers forestiers en bord de plage, Sud Vendée qui vient à me manquer à peine l’ai-je quitté.
    Merci pour ces mots émotion que je découvre sur ces pages, c’est joliment délicat et écrit avec la belle âme qui affleure jusque aux images.
    Je m’abonne, reblogue et partage.

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  5. […] Source : Un été en bandoulière (20) […]

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  6. Le 7 août 1786, ledébut de l’alpinisme, Michel Packard et Jacques Balmal réalisent l’ascension du Mont Blanc, en deux jours.

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  7. Jolis mouvements piégés (pacifiquement) en lumière et en poème.
    (Une suite bien agréable)
    et merci pour cet éclat de rire … surhumain. (sourire)²

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  8. Tout dans cette espace incline à une oxygénation de l’âme quand elle devient paresseuse. Elle prend alors son envol d’oiseau pour une liberté sidérale. L’eau, le ciel, la lumière sont les éléments parfaits d’un tableau sobre et apaisant.

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  9. Je crois que je lis vos étés en bandoulière avec autant que plaisir que je lisais vos listes et vos photos font rêver. Merci de partager cela !

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  10. J’aime ce que vous écrivez, je ne le dis peut-être pas assez, et j’apprécie beaucoup notre relation en réseau Worldpress/tweet. Bonne journée.

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    • Je vous remercie beaucoup de venir me le dire ici, c’est toujours plaisant de voir que quelqu’un vous lit de l’autre côté de l’écran… j’aime aussi ce que vous partagez sur cette plateforme et ailleurs 😉
      Belle après-midi à vous !

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  11. Un été en bandoulière ;
    que l’on porte sur son dos.

    Des épaules hospitalières
    Un été plein et chaud ,

    qui se laisse transporter
    s’étale et puis divague.

    Il assène sa vérité
    jusqu’au creux des vagues :

    L’ été ne craint pas novembre :
    il filtre par l’espagnolette

    jusque dans la chambre,
    et accompagne les mouettes .

    Un été qui passe
    à travers les ages

    conserve sa trace
    – peau de bronzage – :

    la belle naïade
    dont je me rappelle

    résiste au maussade
    comme une citadelle

    assiégée de soleil ardent :
    j’emporte avec moi l’été

    jusqu’au futur printemps
    ( et un peu de divinité… )


    RC –

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