« La pluie et la lumière se battent comme des enfants dans le ciel, et leurs épées parfois heurtent ma fenêtre. »
Christian Bobin
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Un albizia étend ses palmes
Au soleil
Nervures engorgées de lumière
Feuillage d’étincelles
Arbre à soie
Pompons plumeux
Légers au vent
Dominant
Résistant aux embruns
Tutoyant le ciel
Outre-mer
Caressant les nuages
De ses doigts palmés
Lamés d’argent
L’admirer
En rêvant
De sa légèreté
quelle splendeur dans la lumière cet arbre dont j’ignorais (et vais oublier) le nom
oui « l’admirer en rêvant de sa légèreté »
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Il y en a énormément sur la côte Atlantique, de la famille des acacias je crois. J’ai essayé d’en acclimater un aux affres climatiques lyonnaises, mais il a refusé…
Ici il est plus fourni en petits plumeaux arc en ciel chaque année.
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L’Albizia a pris un petit air tropical, et se joue avec malice de tout et de tous.
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Il se joue du vent océanique avec force et courage bien qu’il ait légèrement plié sa ramure vers l’est en signe de respect pour lui, probablement…
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Je ne connaissais pas non plus cette espèce : la fleur ressemble à un insecte (à moins que ce ne soit le contraire)… Merci pour la découverte ! 😉
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La nature fonctionne souvent par mimétisme. Merci de votre passage sous sa ramure.
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Oui, comme le caméléon qui fait de la photo(synthèse) ! 🙂
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🙂
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Albizia, arbre de soie, acacia ou mimosa de Constantinople :
Arbuste utilisé par les Chinois contre le stress et l’anxiété et pour ses vertus sédatives. Les papillons, les abeilles et les oiseaux-mouches aiment y butiner son nectar.
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Oui voilà qu’il est parfaitement décrit, et je suis heureuse qu’il ait accepté de pousser dans ce jardin atlantique pour nous 🙂
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3 août 1492, Christophe Colomb part de Palos de la Frontera, en Andalousie, avec 3 navires, – une caraque, la Santa Maria, et deux caravelles, la Pinta et la Niña – et 90 hommes d’équipage. Après une escale aux Canaries, il prendra la route des alizés.
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Quand on regarde l’océan depuis la côte rocheuse ici, on se dit qu’il fallait beaucoup de courage à ces hommes pour se lancer ainsi dans une telle aventure dans assistance ni carte ni précédents !
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…note : les bateaux portent des noms féminins, en effet pour les marins de tous les pays, ils sont du genre féminin.
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Noms féminins, navires porteurs de vies et d’espoir comme le font les femmes pour les hommes de leur entourage au quotidien, depuis si longtemps que cela semble naturel à chacun…
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Les Canaries ne sont qu’à 3 semaines de Cuba et Haïti, pour n’importe quel petit voilier, et la route est facile, il n’y a qu’à se laisser pousser par les vents alizés.
On sait aujourd’hui que cette route a toujours été connue des marins d’Europe, mais elle n’était pas commercialisée; donc pas officielle; comme pour l’Amérique du Nord, il s’agissait de simples comptoirs de troc de marchandises.
Vouloir coloniser, s’approprier les terres, s’emparer des mines de diamants et d’or, n’ont commencer qu’au XVIème siècle.
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des preuves, des perroquets aras américains sur des mosaïques romaines et du haut Moyen-Âge, des feuilles de coca retrouvées dans les pyramides utilisées par les médecins égyptiens, etc…
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Merci chère Alex pour partager ici votre érudition historique pour nous éclairer.
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Oui maintenant la terre paraît si petite mais à cette époque les mers représentaient une aventure. Quand on suit les navigateurs du Vendée Globe sur leurs formules 1 des mers bourrées d’électronique et que l’on réalise à quel point il est difficile d’affronter l’océan, on remet en perspective les difficultés du passé. Combien de marins ont laissé leur vie au fond des océans pour quelques épices !
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Les marins sont une espèce humaine à part – ils aiment le risque, l’aventure, l’inconnu, affronter les mers – surtout ils n’ont aucune peur de la mort.
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L’appel du large est sans doute plus fort que la peur de la mort.
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Oui, vous avez raison – n’avoir peur de rien, c’est aussi toute une éducation.
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Remplir du mieux possible sa vie avant que de la perdre, est notre espoir à tous. Il est vrai que la passion de la mer submerge toutes les autres, probablement…
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