« Tiers Livre de F. Bon et Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement…
Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. »
Sur le blog : Le rendez-vous des vases communicants, tenu désormais par Marie-Noëlle Bertrand vous retrouverez la liste des échanges de ce mois.
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Je remercie pour sa présence une nouvelle fois sur cette page Luc alias Aunryz Tamel , qui anime le blog Les décourcis de Lélio Lacaille, où vous pourrez découvrir l’originalité de ce qu’il partage et que j’apprécie beaucoup.
J’ai pris un grand plaisir à réaliser ce nouvel échange avec lui et je le remercie chaleureusement d’avoir accepté de partager ses mots avec moi, à partir de l’idée de «Mémoire d’aube» illustrée par nos photographies respectives de ce moment de lumière si particulier, bien qu’il ait peu de temps libre pour le faire.
Si vous souhaitez lire mon texte, rendez-vous sur son blog, où il me fait le grand plaisir de me recevoir.
Je vous laisse juger du résultat, et vous souhaite une navigation agréable entre les lignes et les textes de ce mois-ci.
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Comment y croire
la nuit est encore si noire.
.
.
Il a beau savoir
que la terre tourne
et toutes ces choses que ses jambes ignorent
à propos du monde des astres, des planètes, de leurs lunes
– tout ce qu’il a appris de ceux qui ont pris les mesures de l’univers –
il a beau savoir
il doute encore
.
.
Tout de même
ces branches hautes
dont il commence à percevoir la présence enchevêtrée
elles pourraient le rassurer
lui donner confiance en sa mémoire d’hier
et des jours qui l’ont précédé
.
.
non
quelque chose
dont il ne saurait dire
si elle réside en son œil
dans la paume de ses mains
ou si elle flotte tout autour de son corps
quelque chose de lui
persiste à douter
et sa crainte augmente encore à la pensée que
celle qu’il attend pourrait la ressentir
la partager
et renoncer.
.
.
Alors
il ferme les yeux
ouvre sa bouche comme pour bailler
rejette ses épaules et sa tête en arrière
laisse glisser son esprit le long de ses joues
de ses bras, de son ventre
jusqu’à ses pieds
jusqu’à la terre
balance son crâne de gauche à droite
en dessinant de ses lèvres
les aller et retour du silence dans l’espace.
Et ce n’est que
lorsqu’il est certain d’avoir gommé
tout ce qui dans sa présence
pouvait aider l’obscur à s’accrocher au ciel
qu’il ouvre les yeux
et voit
ébahi une fois de plus
qu’elle est là.
.
.
Texte Aunryz Tamel
Montage photo de Luc à partir d’une photo de M. Christine Grimard
beau texte sur la permanence de la présence; le ressenti à travers ou le long du corps ( prendre des rayons lunaires – ou solaires si c’est le jour – comme on prend une douche…Belles photos vivantes d’enracinements nocturnes et célestes…
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Merci Patrick d’avoir apprécié mots et photos 🙂
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[…] Mon texte est sur son site « Mémoire d’aube (1/2) » […]
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Un grand merci, Luc pour cet échange dans la lumière de l’aube 😉
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Belle ouverture écrite et photographique de l’aube, comme la lumière pénétrant peu à peu dans la chambre noire…
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Cette déclinaison progressive de la lumière de l’aube à partir de la même photo, est une idée lumineuse de Luc !
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[c’est la photo offerte qui me l’a suggérée]
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très jolis mots et superbe photo…Bon week-end…Pensées amicales
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Merci Georges et bon week end également !
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Merci…les premières lueurs de l’aube…émotion magique…heure de la prière dans les monastères…et chez les peuples encore païens d’Asie…merci d’avoir réussi cet exceptionnel chant-ode-prière…
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Heure où tous les espoirs sont permis en ce jour nouveau…
Merci Alex !
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