Clichés 76 : Prague (5)

“On photographie les objets pour les chasser de son esprit.”
Franz Kafka

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Photo M.Christine Grimard

 

Jan Palach, né le 11 août 1948 et mort le 19 janvier 1969, était étudiant à la Faculté des lettres de l’Université Charles de Prague en Histoire tchécoslovaque. Il s’est immolé par le feu le 16 janvier 1969 sur la place Venceslas à Prague. Par son acte choquant, il a voulu faire prendre conscience aux Tchécoslovaques qu’ils devenaient indifférents six mois après l’occupation russe de la Tchécoslovaquie, envahie en août 1968. Son acte a eu un grand retentissement en Tchécoslovaquie et dans l’Europe entière.

 

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Photo M. Christine Grimard

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Ce monument très impressionnant situé sur les rives de la Vltava plonge des passants dans le silence et l’émotion

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Photo M.Christine Grimard

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Violence du feu et des armes qui broient les hommes

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Photo M.Christine Grimard

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Une plaque et une gerbe célébrant simplement sa jeune vie disparue

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Photo M.Christine Grimard

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Combien faut-il de vies disparues pour bâtir une nation ?

Pourquoi faut-il tant de souffrances pour écrire l’histoire d’une société humaine ?

Combien de vie sacrifiées dans le monde pour la liberté ?

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Photo M.Christine Grimard

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Mais à quelques pas de ce lieu terrifiant, la jeunesse de Prague comme toutes celles du monde d’aujourd’hui, pense au soleil et à l’amour

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Photo M.Christine Grimard

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Comme sur les rives de la Seine, au pont des Arts, des cadenas symbolisant l’amour ont été accrochés aux grilles du parapet.

(comme si l’amour était une prison gardée par un cadenas…!)

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Photo M. Christine Grimard

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Ces jeunes ont encore beaucoup à apprendre : L’amour n’est-il pas une liberté choisie et partagée ?

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Photo M.Christine Grimard

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Enfin, je souhaite de beaux jours ensoleillés et nombreux à Nina et Julva, qui j’espère, auront le temps de profiter de leur vie…

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–> A suivre <–

21 réflexions sur “Clichés 76 : Prague (5)

  1. Bel hommage à Jan Palach : même un geste désespéré peut finir par changer le cours de l’Histoire. Le drapeau tchèque a survécu au fleuve de l’invasion…
    Dans Paris, les cadenas du pont près de l’île de la Cité ont disparu et vont être remplacés par des garde-corps transparents.
    La serrurerie et l’amour font parfois mauvais ménage (Louis XVI s’en aperçut au dernier moment) !

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  2. On efface jamais … tout est encore là

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  3. C’est un bel endroit et l’endroit incite à la réflexion…Comme la « Liberté » d’ailleurs…On parle ici de la liberté de façon globale (lutte pour la liberté avec un grand L) …mais combien de libertés individuelles – même chez nous – ne sont -elles pas bafouées tous les jours même sans que personne ne s’en rende compte? Il y a tant de façons de ne pas être libre…! …d’être « cadenassé »…puisqu’on évoque le cadenas (vrai que c’est un symbole que je n’aime pas trop non plus pour évoquer l’Amour…)

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    • Vous avez raison, notre vie est cadenassée sous couvert de liberté, nous vivons compartimentés et il ne faut pas sortir du cadre que l’on nous dessine à petites touches distillées soigneusement. Nos choix sont décidés par d’autres et nous acceptons puisqu’on nous conditionne pour que nous les pensions nôtres.
      Les cadenas sont bien verrouillés dans nos têtes…
      Un geste comme celui de Jan Palach était fait pour secouer le carcan. Faut-il se réveiller seulement à ce prix ?

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  4. « Vivre libre ou mourir. »
    Pas facile !

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  5. Jean Palach – paix à son âme – n’est pas mort pour rien, puisque son histoire, je m’én souviens, a fait le tour du monde.
    Par liberté, il entendait la liberté politique.
    Le poète aussi veut être libre, délivré des contingences matérielles…mais là, c’est un combat douloureux qui ne verra jamais le jour…

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    • J’étais enfant et pourtant je n’ai jamais oublié son nom.
      Le poète crée son propre monde, celui dans lequel il se sent libre, celui des mots qui dansent et s’envolent vers d’autres cœurs.

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      • J’avais complètement oublié son nom mais il m’est instantanément revenu. Il flottait dans cet entre deux qui sépare le savoir de l’ignorance? Un peu comme l’engagement, amoureux entre autres, quelque part entre la liberté et la chaine

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        • Son nom résonne aussi dans ma tête alors que j’étais enfant. On n’aimerait ne se souvenir que des belles choses, mais les drames de ce genre marquent et ne s’effacent jamais tout à fait.
          Nous sommes faits de tous ces jalons que notre route qui nous aident aussi à faire nos propres choix.
          Merci de votre commentaire ce matin !

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  6. Et après le parti communiste Russe d’hier, le Chinois d’aujourd’hui soit la constance des dictatures idéologiques et politiques et leurs victimes avec ou sans liberté économique. : http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20130120-immolations-tibet-nouveaux-martyrs-feu-chine-bouddhisme/

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    • @ Phil : 2013, dernière immolation par le feu connue au Tibet. Les exactions des fonctionnaires chinois contre les Tibétains sont bien dénoncées à la television, et la lâcheté et le silence de nos dirigeants sont scandaleux.

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      • Deux poids deux mesures comme d’habitude, le règne de l’arbitraire au niveau international. Pas s’étonner des  » accidents » qui sont l’expression irrationnelle et désespérée contre la défense des intérêts rationnels des pouvoirs institutionnels.

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      • @ Alex : le scandale du sort fait aux tibétains est une de mes plus grosses colères envers ce monde de lâcheté qui est la caractéristiques de nos politiciens professionnels. Ménager le gros client irascible qui ne supporte pas qu’on lui rappelle ses exactions, est une constante, avec la Chine ou avec l’Arabie saoudite..,
        On est les champions !
        En attendant les tibétains ont perdu leur liberté, leur terre et bientôt leur culture.
        Sans doute parce que la douceur de leur sourire est une des plus belles de la terre.
        Il est toujours facile d’écraser un papillon !

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    • @phil : La constante de toutes ces dictatures, est bien l’aveuglement idéologique, aussi grand que la souffrance des victimes.
      Aujourd’hui l’EI en est un autre exemple !

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  7. « L’amour est le miracle d’être un jour entendu jusque dans nos silences, et d’entendre en retour avec la même délicatesse : la vie à l’état pur, aussi fine que l’air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse. » Christian Bobin.

    Tout le reste n’est-il pas … vanité ?

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