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“Celui qui lit possède des ailes qui lui permettent de s’enfuir dans des pays merveilleux…
Ne pas lire, c’est ramper sur le sol comme un ver.”
Michel Tournier
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« Ainsi, il avait tout ce qu’il lui fallait sur cette île, de quoi boire et manger, une maison, un lit pour dormir, mais pour sourire, personne, et son visage en était comme glacé.
C’est alors que ses yeux s’abaissèrent vers Tenn.
Robinson rêvait-il ? Le chien était en train de lui sourire !
D’un seul côté de sa gueule, sa lèvre noire se soulevait et découvrait une double rangée de crocs. En même temps, il inclinait drôlement la tête sur le côté, et ses yeux couleur de noisette se plissaient d’ironie. Robinson saisit à deux mains la grosse tête velue, et ses paupières se mouillèrent d’émotion, cependant qu’un tremblement imperceptible faisait bouger les commissures de ses lèvres.
Tenn faisait toujours la grimace, et Robinson le regardait passionnément pour réapprendre à sourire. »
Robinson où la vie sauvage.
Michel Tournier.
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« Au début tout alla bien. Le petit Oiselin dormait à poings fermés quand les fidèles défilèrent devant la crèche les yeux affûtés par la curiosité. Le bœuf et l’âne -un vrai bœuf, un vrai âne – paraissaient attendris devant le bébé laïque si miraculeusement transformé en Sauveur.
Malheureusement, il commença à s’agiter dès l’Évangile, et les hurlements éclatèrent au moment où le curé montait en chaire. Jamais on n’avait entendu une voix de bébé aussi éclatante. En vain, la fillette qui jouait la Vierge Marie le berça-t-elle contre sa maigre poitrine. Le marmot, rouge de colère, trépignant des bras et des jambes, faisait retentir les voûtes de l’église de ses cris furieux, et le curé ne pouvait placer un mot.
Finalement, il appela l’un des enfants de chœur et lui glissa un ordre à l’oreille. Sans quitter son surplis, le jeune garçon sortit, et on entendit le bruit de ses galoches décroître au-dehors.
Quelques minutes plus tard, la moitié cléricale du village, tout entière réunie dans la nef, eut une vision inouïe qui s’inscrivit à tout jamais dans la légende dorée du Pays Bigouden. On vit le Père Noël en personne faire irruption dans l’église. Il se dirigea à grand pas vers la crèche. puis il écarta sa grande barbe de coton blanc, il déboutonna sa houppelande rouge et tendit un sein généreux au Petit Jésus soudain apaisé. »
Sept contes – La Mère Noël – Michel Tournier
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« J’ai souvent remarqué que les mensonges des enfants ne sont qu’un effort de simplification
pour mettre à la portée des adultes une situation dont la délicatesse les dépasse. »
Le Roi des Aulnes (1970)
Le Roi des Aulnes (1970)
Michel Tournier
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Monsieur Tournier s’est envolé pour d’autres histoires, et son écriture qui reflétait si bien mes émotions d’humain, va me manquer.
C’est l’occasion de relire ses ouvrages qui ont bercé avec bonheur plusieurs générations dont celle de mes enfants.
Il faut que je recherche « Les météores » !
les chiens sourient, je crois qu’ils parlent aussi, la preuve est là 😉 c’est sûr
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Vous avez raison, ils nous parlent et nous sourient, il suffit d’être attentif 😉
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Il est parti comme un météore, mais ses livres demeurent près de nous comme des météorites…
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Oui, il y a de plus en plus de gens bien là-bas, ils ne doivent pas s’ennuyer le soir…
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@ mchristinegrimard : Galabru fera le maître des cérémonies… et Scola la mise en scène…
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Et Bowie la bande-son !
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Sûr qu’on retrouvera un jour pas mal de monde…! Mais…pourra-t-on choisir sa place ou ses relations? Mieux vaut les re- découvrir ici sur notre belle planète bleue…De cela…on est certain! …Je remarque quand même que… l’Art conserve…!
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@Patrick : Profitons de nos amis sur cette terre pour le temps qui nous reste à partager avec eux. Certains pensent que nous rencontrons toujours les mêmes personnes au cours de nos différents séjours sur terre, d’autres que tout n’est que hasard et que tout finira avec le dernier battement de cœur. Je laisse chacun croire en ses préférences…
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Bonheur !! je prépare aussi , juste un bout de lui , ( sur la photo)Ne me souviens plus bien des Méteores vais chercher et relire
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Oui, moi aussi je ne me souviens plus si je l’ai lu ou non !
C’est le début de la fin…
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Dans cette société humaine où règnent l’égoïsme, et le désert sentimental, combien de personnes adoptent un compagnon aimant à quatre pattes…
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Vous avez raison, nous vivons sous le règne du « chacun pour soi ». Mais ceux qui vivent en compagnie d’un chien (ou de plusieurs 🙂 ) savent bien que cet échange est source de plus de bonheurs que de contraintes !
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Très bel hommage pour cet écrivain de l’enfance et de l’imaginaire, discret comme le sont les grands.
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Les gens talentueux sont souvent discrets, mais laissent une empreinte qui ne s’efface pas derrière eux.
Le malheur est que le projecteur les balaye souvent sans les voir au profit de sujets aussi éphémères qu’inintéressants.
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Souvent oui, mais c’est éphémère. Sur le long terme, le rapport s’inverse. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage…
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Les étoiles filantes sont légions dans notre monde !
Au long cours, le véritable talent finit en général par être reconnu, encore faut-il que l’auteur ne se décourage pas avant d’avoir été lu…
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Michel Tournier ne fréquentait pas les plateaux télé où seuls l’audience, l’exhibitionnisme où encore une vindicte ironisante prévalent. Il fait partie des écrivains qui doivent être sur notre table de nuit.
Je vais m’y employer.
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😉
Tu as raison Bernard, les écrivains talentueux ont rarement besoin de s’étaler sur les plateaux télévisés, et réciproquement…
On est loin des soirées de B.Pivot, les « Talk Show » sont l’endroit où se montrer surtout si on est une étoile filante ! J’avoue fuir ce genre d’émission depuis longtemps.
Contente de te revoir ici ce soir !
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idem pour moi. avec toi je me sais en bonne compagnie…réconfort.
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Merci Bernard 😉
On le relira ensemble alors !
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je rectifie, sur la table de nuit, ses livres…pas lui.
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j’avais bien compris, et vais m’employer à la même chose, un peu honteuse cependant de penser à le relire au moment où il a quitté cette terre…
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…
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