
Sculpture de Robyn Whrite
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Chaque fois que le vent se déchaîne depuis la tempête de 1999 qui avait fait des dégâts considérables dans toute la France et déraciné plusieurs cèdres dans mon jardin, je me replie dans mes craintes en silence. Les coups de boutoir des vagues de vent sur la toiture passent et repassent comme une marée infernale. J’entends les grincements plaintifs des poutres, et les tintements des tuiles jouant des claquettes sur le toit.
Le vent enfle, tourbillonne puis se tait. Je sais qu’il rassemble son énergie dans les rares moments de silence et qu’il poursuivra son chemin sans que rien ne puisse l’arrêter. Il n’abandonnera pas. Il remettra son ouvrage vingt fois sur le métier…
Je ne suis qu’un fétu de paille dans ses bras.
Je ne suis qu’un peu de poussière d’étoile, et il suffirait de si peu d’énergie pour qu’une rafale plus forte que les autres me propulse aux confins des étoiles.
J’essaie de ne plus l’entendre. Je me cache sous l’oreiller, je glisse en silence au fond du lit.
Pourvu qu’il m’oublie…
Le vent est mystérieux… Il peut même abattre des sculptures ! On aimerait pouvoir dire plus pacifiquement : « Hello, Éole ! »
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Heureusement ce matin il semble être rentré dans sa tanière, la journée sera peut-être plus sereine. Reste à le vouloir…
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Et c’est à Toulon ce matin sur le sentier des douaniers qu’il fait grimper les vagues dans un bruit assourdissant ,cette houle qui vient du large puissante et irrésistible comme dans les coeurs quand l’angoisse surgit et semble venir de très loin… peur ancestrale …
Merci de permettre ainsi de vivre les sensations par les mots
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Merci de partager ces impressions avec moi. Oui, elles sont encore plus fortes sur le littoral. J’ai vécu plusieurs tempêtes sur le littoral atlantique et l’on en sort humble et soulagé lorsque l’océan de calme..
Merci à vous de ce témoignage !
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Malgré les apparences, notre vent terrestre mérite notre respect pour son « dosage »…quand on imagine ce qui se passe ailleurs sur d’autres planètes…c’est lui qui nous amène le pollen des vies végétales, permet le vol des oiseaux, des papillons …etc…
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Le vent est source de vie, il la dissémine et l’aide à pousser au loin. Sur d’autres planètes, il semble bien plus fort, et sème plutôt la mort. Espérons que sur la nôtre, il reste dans la mesure…
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Manger les pissenlits par la fleur, après tout, pourquoi pas. Et puisque la question ne se pose pas, autant ne pas la poser. C’est une belle envolée que cette photo.
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Les ombrelles des pissenlits m’ont toujours évoqué le rêve et la légèreté. Elles nagent dans la lumière et parfois j’aimerai les suivre…
Merci de votre passage dans ce vent !
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Eole, le dieu et le gardien des vents, avait donné à Ulysse une outre (utérus en latin), où étaient enfermés les vents, qui fut malencontreusement ouverte par ses marins et déclencha une énorme tempête.
Le vent violent nous fait toucher du doigt l’existence de forces supérieures à notre entendement.
Comme nous le fait pressentir ce beau texte de Marie-Christine.
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La force des éléments nous ramène à notre vraie place, celle d’un microbe à l’échelle de la planète. C’est parfois salutaire…
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la même fée et deux regards…sourire:
http://rougedessin.wordpress.com/2016/01/11/fee-du-matin/
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Merci pour ce lien !
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Lisant les commentaires de ce jour, j’observe que leurs auteurs personnalisent le vent, comme s’ils croyaient toujours au dieu Eole…
Quand souffle une tempête, une de mes méditations est sur son origine d’après les Anciens…la mythologie étant à plusieurs clés d’interprétation.
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La mythologie grecque est dans notre conscience collective. Elle nous a à la fois bercée de ses histoires et inquiétés aussi avec ses monstres et les erreurs commises par des héros. On ne peut s’en passer.
Les éléments nous façonnent, et rythment notre vie. Leur énergie nous porte et nous détruit parfois. Eau, air, feu, terre sont notre origine et quand ils se fâchent, nous tremblons.
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