« On écrit parce que personne n’écoute. » Georges Perros
*
On écrit
Du bout des doigts,
Du bout du cœur,
Comme un pont jeté
Sur l’océan,
Comme une barque de papier
Lancée au gré des vagues.
On suit le courant,
Portés par les vents.
On laisse les mots glisser jusqu’à l’autre rive,
Et parfois, en passant
Près d’une île,
On rencontre un regard bienveillant
On découvre l’espoir
De pouvoir enfin partager
Ses mots.
*
Promenades en Ailleurs (M.ChristineGrimard) 
Ecouter ce qu’on lit : chacun dispose d’une salle de concert dans sa tête…
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Chacun ajoutera la musique qu’il préfère…
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« De pouvoir enfin partager ses mots » et ses idées – la définition même d’une rare amitié – et dans ce poème toute la solitude tragique de l’artiste, qui, comme le marin, doit braver vents et tempêtes pour assumer son destin, pour une récompense souvent bien aléatoire.
Personne ne veut comprendre ce fou qui se mesure aux éléments.
Je pense souvent à Beaudelaire :
« Ses ailes de géant l’empêchent de marcher ».
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J’ai un faible pour les oiseaux marins, albatros ou goélands, enfant je pensais que c’étaient les âmes des rêveurs qui voguaient ainsi sur les nuages, et j’imaginais qu’un jour, je serais l’un d’eux …
J’ai un peu grandi depuis, enfin rien qu’un peu 🙂
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Au terme de son périple, le bateau de papier finit par nous amener en royaume de Soliloquie.
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Mais heureusement certains répondent, comme vous ici 🙂
Et cela réchauffe le cœur !
Merci !!
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Dans les montagnes
au petit hameau de 9 habitants où j’ai demeuré 3 ans
(avant de descendre de quelques centaines de mètres dans un autre hameau un peu plus grand)
ça écoutait l’autre
et même
il y avait la possibilité d’un silence que personne ne se sentait obligé de rompre
il était là
comme le blanc du papier entre deux mots, deux phrases
ton poème dit bien
le pont des mots
qui joint les rives
mais conserve un peu de la distance
tout en rapprochant.
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Les mots sont des ponts entre les cœurs, bien que la véritable amitié se nourrisse aussi des silences partagés.
Merci d’avoir posé vos mots ici pour renforcer ce pont 🙂
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Pour un peu, on s’étonne d’avoir d’un mot tout compris. En retour, il y a un pont ignoré, celui de nos cœurs armurés d’une tour invisible, Babel.
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Passer le pont permet d’ouvrir son cœur, à moins que ce soit l’inverse 🙂
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