Photo du jour: Infini

« Qui cherche l’infini n’a qu’à fermer les yeux.  »    Milan Kundera

Ce soir, il fait plus froid pour la première fois de la saison.

Le vent d’automne chasse les nuages.

Le ciel est infiniment vide.

La nuit est uniformément pleine d’étoiles.

Ce vide est saisissant. Ce plein est oppressant.

L’obscurité est constellée de paillettes infiniment petites, infiniment lointaines.

Combien de corps célestes tournent au-dessus de ma tête ?

Une infinité.

Combien de corps tournent dans cet infini ?

Combien de particules  se dispersent dans cet espace ?

Combien de poussières célestes  errent dans ce vide ?

Combien d’êtres pensants  dansent dans cette nuit ?

Où est donc ma place dans ces amas d’étoiles ?

Pourquoi ces particules ont-elles convergé vers l’instant de la première cellule ?

Comment la vie a-t-elle choisi sa voie ?

Les questions resteront en orbite.

Je les laisse tourner.

Peu importe pourquoi et comment je suis là.

Infiniment petite.

Éternellement insignifiante.

Peu importe quand le temps m’emportera.

Si j’ai laissé scintiller ma poussière d’étoile,

Jusqu’au bout de mes ongles,

Jusqu’au bout de mon cœur,

Jusqu’au fond de mon âme,

Et si tu l’as vue briller dans mes yeux.

20141009-215452-78892163.jpg

Texte M.christine grimard
Photo anonyme

6 réflexions sur “Photo du jour: Infini

  1. Quand la réalité nous absorbe, on devrait penser poussières célestes, particules, infini…

    J’aime

  2. on est bien peu de choses dans les infinis, mais « insignifiante » ? au bout du signe il y a toujours quelqu’un

    J’aime

    • « Insignifiante » était le moyen de me souvenir de ma vraie place dans l’univers, mais en chacun de nous existe un univers tout entier, aussi complexe que celui qui nous entoure. C’est ce paradoxe qui est admirable et qui donne aussi le vertige !
      Merci d’être venue ici pour partager vos mots avec moi 🙂

      J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.