« Graver l’écorce jusqu’à saigner … »
« Y’a pas de haine
Y’a pas de roi
Ni Dieu, ni chaîne
Qu’on ne combat
Mais que faut-il
Quelle puissance ?
Quelle arme brise L’indifférence ? »
J.J. Goldman
Vivre ici, dans le confort relatif et l’indifférence.
Ne pas regarder les images de guerre et de mort, pour tenter de survivre à l’horreur.
Comment se contenter de savoir, sans dire, sans crier.
Tout en moi se révolte mais aussi se réfugie dans le silence.
J’ai eu la chance de naître ici et maintenant, plutôt que dans un monde où le soleil brûle les hommes, où la guerre écorche les corps, où la misère dessèche les cœurs, où les virus éclosent du néant pour anéantir la vie.
Cette chance, je la connais, je la mesure.
Mais je reste là, cachée dans le silence.
Que faire à part prier pour que cela s’arrête, que les hommes cessent de se battre et apprennent à s’aimer ?
Je n’ai jamais aimé les grand-messes et les orgues pompeux, mais le chant des hommes qui emplit les nefs m’apaise. Il m’arrive d’entrer dans une église vide, pour en goûter la paisible lumière, dans le silence des cœurs qui sont venus partager leur souffrance ici, avant moi.
L’impression que les prières s’envolent jusqu’en haut des voûtes, et qu’elles traversent l’arc en ciel des vitraux, pour qu’On les entende, cette impression est forte !
Mais c’est une impression…
Et là-bas, le bruit des canons continue de tonner.
Et là-bas, les cris des femmes que l’on viole et des hommes que l’on égorge, me transperce l’âme.
Et là-bas, la mort gagne.
Là-bas, la Paix, l’Amour et la Joie ont perdu la guerre…
en souhaitant que
dans les trois petits points de la fin du texte
s’est réfugiée
l’espérance
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Vous l’avez remarquée, bien cachée dans ces trois points, et je vous en remercie !
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Je me suis souvent demandé pourquoi les vitraux étaient, la plupart du temps, réservés aux églises…
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Une manière de regarder la lumière divine à travers le prisme des couleurs de la vie, ou un filtre pour l’atténuer et qu’elle ne nous aveugle pas.
Cependant, de nombreuses maisons ont des vitraux magnifiques et souvent cachés dans les portes intérieures mais la magie opère aussi pour un peu qu’un rayon de soleil se décide à venir les caresser.
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Je crains que personne n’entende votre silence… Chaque petite action compte, celles du quotidien, et chaque voix contre les va-t-en guerre compte aussi 😉
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Le silence est tout relatif, surtout quand il est écrit, mais peut être parois plus efficace que certains cris dans le désert…
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Texte très beau et très émouvant avec beaucoup de sensibilité… Merci Marie-Christine
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Merci beaucoup David, et merci d’être passé me voir jusqu’ici !
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