Imago

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Ouvrir les yeux

Suivre la lumière

Traverser le tunnel

Nager à contre courant

Et ne pas s’arrêter

Avant de sentir son cœur

S’envoler

Dans l’explosion de son premier souffle

Laisser le néant derrière soi

Regarder le ciel

Et se noyer dans les couleurs du temps

Ne pas regarder en arrière

Oublier ce sillon que l’on creuse

Déployer ses ailes

Sous le vent

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Attendre dans sa chrysalide

Que ses ailes poussent

Attendre que le temps fasse son chemin

Avec patience

Avec confiance

En écoutant vibrer le monde

Autour de son arbre

Respirer les parfums de la pluie

Goûter les couleurs du ciel

Comme autant de promesses

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Et enfin entendre craquer la carapace

Déplier ses ailes

Pour la première fois

Dans la lumière

Sentir la chaleur du matin

Glisser le long de son dos

Et découvrir la légèreté

Qui vous emporte

Avec la brise bleutée

Vers cet ailleurs tant désiré

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Voler comme on l’avait rêvé

S’élancer jusqu’aux nuages

Ne plus respirer

Ne plus réfléchir

Ne plus penser

Sentir tout son corps vibrer

Au rythme du vent

S’élancer plus haut que le temps

Jusqu’au bout de l’océan

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S’enivrer de lumière

Nager sur de la crête des vagues

Éviter leurs étreintes mortelles

Et rentrer vers la plage

Épuisée de plaisir

À l’heure où la lumière

Est à marée basse

Et s’étire sur la grève

Glisser jusqu’au bout

De ses rêves d’océan

Sous le vent .

photo de M christine Grimard

photo de M christine Grimard

16 réflexions sur “Imago

  1. Toute la sensibilité et la beauté du monde sont dans Imago.
    Bernard

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  2. Image de mer ou de ciel : natation aérienne, plus de séparation…

    J’aime

  3. Où il est question de chrysalide
    de filet à papillons
    d’étagères
    mots
    subimago
    vous allez ajouter des mots
    compléments utiles
    inédits
    pour caler
    coïncidences
    Belle journée 2015 lundi (je crois)

    J’aime

  4. Beau voyage, belle plume…

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  5. Réelle poésie, La beauté des images alliée à la légèreté des mots nous portent tel un duvet aux vents étésiens.

    Aimé par 1 personne

  6. Trooop beau.
    Magnifique texte
    Merci

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  7. Une bien belle poésie en guise de première page ! Merci beaucoup…
    Cela me rappelle cette pensée de Richard Bach :
    – « Ce que la chenille appelle la fin du monde, Le maître l’appelle un papillon. »
    https://lewisfoxy2.wordpress.com/2012/04/28/ce-que-la-chenille-appelle-la-fin-du-monde/
    Plus près de nous, c’est la magie de Noël ! Bonne semaine Marie-Christine. Bisous d’amitié. ❤

    Aimé par 1 personne

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